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MARTINVILLE – Tout quitter pour s’acheter une ferme? C’est le choix qu’ont fait Josianne Lessard et René Théberge il y a maintenant trois ans. À la fois ferme ovine et lieu éducatif, La bergerie en herbe a eu son lot de défis que le couple et leurs deux enfants ont su relever pour s’adapter à leur nouvelle vie.
Le projet d’acquérir une ferme a toujours été présent dans la tête de René Théberge. Après avoir obtenu son diplôme d’études professionnelles en production laitière, il a ensuite suivi des études en chimie et en environnement, puis a travaillé dans le milieu industriel. « L’agriculture a toujours été présente dans sa vie. Il m’en parlait souvent », explique sa femme Josianne Lessard, une ancienne éducatrice en centre de la petite enfance.
Ensemble, ils ont élaboré leur projet. Le but était de trouver une ferme assez proche de la ville pour pouvoir accueillir des écoliers et proposer des camps de jour pendant l’été. « Je voulais absolument un volet éducatif. Ce n’était pas négociable! » se rappelle la bergère en riant.
La production et la vente de viande constitue un autre volet de leur entreprise : « On en vend une petite partie à l’encan ainsi qu’au marché à Compton. Sinon, on a aussi un kiosque à la ferme et puis, on est en train de développer notre marché avec quelques boucheries », explique Josianne.
« Sur le tas »
Aujourd’hui, cela fait trois ans que le couple a entamé sa nouvelle aventure. Or, tout n’a pas été facile au début. Ils ont tous les deux dû apprendre un tout nouveau métier. « Nous avons suivi des cours en lancement d’entreprise puis ensuite, René a fait un cours en ligne sur la production ovine. J’y avais accès aussi, puis René m’a coachée. On avait aussi un conseiller ovin, mais on a vraiment appris sur le tas », raconte Josianne.
Elle s’occupe de l’organisation des visites des écoles et du camp de jour alors que lui travaille davantage au champ et avec les animaux. « On savait que ça fonctionnerait de travailler ensemble », se réjouit la productrice ovine.
Avec leurs 275 brebis et un nombre de têtes dépassant 500 en incluant agneaux et béliers, le couple souhaite augmenter encore un peu la taille du troupeau et développer l’achat direct. Les propriétaires de La bergerie en herbe ont aussi plein de projets pour les jeunes : journées thématiques, sentiers dans le bois pour marcher et visites destinées aux familles.
Un grand terrain de jeu Éloïc et Xavier, âgés de 10 et 12 ans, ont eux aussi dû s’adapter à leur nouvelle vie. « Au début, c’était plus difficile parce qu’on faisait moins de sorties, d’activités, de restaurants… On avait beaucoup de travaux à faire à la bergerie. Mais maintenant, ils trouvent ça trippant », explique Josianne. Les deux jeunes garçons apprécient le grand terrain et la possibilité de faire plein d’activités. Ils rejoignent parfois les jeunes des camps de jour pour partager un moment. Ils aident aussi leurs parents dans certaines tâches. « Notre plus jeune veut devenir vétérinaire et déjà, il sait s’occuper de l’agnelage tout seul ! » dit-elle fièrement. |
Léa Villalba, collaboration spéciale