Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
SAINT-CAMILLE – Formant une famille souche de Saint-Camille en Estrie, les Bélisle en sont à la sixième génération à la tête de la Ferme Lait Sanglier des bois avec François et sa conjointe Lise Chartier. En plus d’être active en production laitière, l’entreprise s’est lancée dans la production de sangliers dans les années 1990.
Depuis sa tendre enfance, François Bélisle apprécie le contact avec les animaux et la tranquillité de vivre à la ferme entouré de la nature. Même s’il a toujours aidé sa famille, l’aîné de trois enfants ne se voyait pas forcément reprendre l’exploitation agricole. « J’ai toujours aimé taponner avec les petites bibittes, mais ce n’était pas prévu que j’en fasse ma carrière. Finalement, c’est venu naturellement », raconte l’agriculteur de 54 ans qui a racheté la ferme familiale en 2010.
Quant à sa partenaire, Lise Chartier, c’est par amour qu’elle est venue vivre à la ferme. « Mon but dans la vie, c’était de vivre à la campagne et de vivre en autosuffisance. Ça s’est concrétisé quand j’ai rencontré François », raconte la Lavalloise d’origine.
Depuis 2005, François et Lise se partagent les tâches quotidiennes de la ferme. Ils ont développé ensemble la partie agrotouristique de l’exploitation ainsi que leur spécialisation dans le sanglier. « Je voulais des animaux sauvages. Quand j’ai mangé mon premier sanglier, je suis tombé sur le cul », raconte l’éleveur.
Au départ, François n’en vendait qu’à son entourage proche. Puis, avec le bouche-à-oreille, des amis d’amis ont commencé à le contacter. La demande étant grandissante, le producteur a agrandi son troupeau. Aujourd’hui, la ferme compte environ 130 sangliers.
Même si la Ferme Lait Sanglier des bois reçoit dans sa boutique de nombreux habitués, amoureux de la viande de sanglier, Lise constate qu’elle doit encore renseigner les gens : « L’alimentation québécoise tourne autour du porc, du bœuf et de la volaille. Le sanglier ne fait pas partie des habitudes alimentaires. On explique alors que c’est un gibier qui offre une viande rouge maigre, avec moins de gras et plus de protéines. »
Pas de relève, mais des apprentis Lise et François n’ont pas d’enfant et personne, dans leur entourage, n’a montré de l’intérêt à reprendre la ferme familiale. « Si j’avais eu des enfants, je ne pense pas que je les aurais poussés à travailler dans ce domaine. C’est devenu très difficile », explique François. Pour l’instant sans relève, le couple est souvent interpellé pour aider de jeunes agriculteurs qui songent à devenir producteurs de sangliers. « On a aidé un producteur de la région à se lancer. Des gens de l’Outaouais sont aussi venus nous voir », se réjouit Lise. À ceux qui veulent s’initier à la viande de sanglier, elle recommande les côtelettes. « Il y a l’os, la viande et le gras. Ça goûte vraiment le sanglier! » |