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Les producteurs agricoles et forestiers qui se font squatter leurs terres par les « planteux » de cannabis ont besoin de renfort.
« Seul dans son rang, le producteur aux prises avec ce fléau est souvent vulnérable », déplore le secrétaire général de l’Union des producteurs agricoles Développement international (UPA DI), André Beaudoin.
Il rejoint ainsi les conclusions d’une enquête menée par la Terre sur le terrain et qui fait l’objet d’un grand dossier dans son édition, cette semaine.
Lui-même producteur agricole en Mauricie, il aimerait voir se créer des réseaux d’informateurs anonymes pour contrer les élans des cultivateurs de plants de pot en zone agricole.
« La Sûreté du Québec fait bien son travail quand il est question d’éradiquer les plants de marijuana, concède-t-il. Et c’est une bonne chose qu’elle incite les producteurs à signer des contrats sociaux lui permettant d’entrer sur leurs terres. Mais il faudrait aller plus loin. »
L’un des moyens de faire un plus grand bout de chemin consisterait à demander la collaboration étroite d’intervenants, présents sur le territoire agricole, et qui constatent, dans l’exercice de leurs fonctions, que des bâtiments de ferme et des terres servent parfois à la culture de plants non comestibles…
Il pense immédiatement aux employés d’Hydro-Québec et aux conseillers en agroenvironnement. « Il me semble que ça aurait du sens qu’on leur demande de rapporter des informations qui pourraient servir aux escouades spécialisées de la Sûreté du Québec », soumet-il.
Il ajoute : « C’est pas normal de trouver dans un petit poulailler un panneau électrique de 600 ampères. Ça devrait allumer des lumières chez Hydro-Québec, quand on sait qu’un très gros producteur avec plus de 100 vaches laitières satisfait amplement ses besoins avec un panneau de 400 ampères. »
André Beaudoin fait allusion aux fermes converties en usines de transformation de plants de cannabis, grandement énergivores.
Dans les villages, la présence envahissante de ces transformateurs dérange. Mais il arrive très rarement que les policiers de la Sûreté du Québec parviennent à faire cesser ces activités illicites.
« On m’a rapporté que des policiers sont souvent frustrés de ne pouvoir remonter jusqu’à la source parce qu’ils n’ont pas toujours toutes les preuves en main. Ça leur prend un mandat pour intervenir », résume le secrétaire général de l’UPA DI.
Il conclut : « Cette frustration des policiers s’explique aussi par le fait que le système judiciaire ne suit pas le travail réalisé en amont. Ils arrêtent le gardien des plants, mais pas celui qui en est le propriétaire, et encore moins celui qui a développé le réseau pour les vendre. »
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Lisez notre dossier complet dans La Terre de chez nous du 2 octobre prochain.