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Cette année, ce n’est pas la Californie qui attire l’attention avec des problèmes de sécheresse, mais l’Ontario, et les producteurs en souffrent.
« On note un déficit de précipitations majeur sur le Sud-ouest ontarien de 50 à 75 % par rapport aux conditions normales depuis les trois derniers mois », explique Robert Michaud, météorologue de sensibilisation aux alertes à Environnement Canada.
« Les champs de certains de mes voisins sont des pertes totales; c’est bouleversant. Nous sommes très affectés par la sécheresse », explique le producteur maraîcher d’Otterville John Den Boer. La ferme de John se situe dans l’une des zones les plus sévèrement affectées de l’Ontario, entre London et Hamilton. L’homme se dit chanceux, puisqu’il possède un système d’irrigation et une bonne réserve d’eau qui lui permettent de maintenir la production à un bon rythme. Cependant, ce n’est pas le cas de tous ses voisins.
Bien que plusieurs possèdent des systèmes d’irrigation, ils puisent l’eau dans des bassins, qui s’assèchent depuis six semaines par manque de pluie. « Ils ont tout essayé, même de s’approvisionner dans des ruisseaux, mais la production est terminée pour eux », explique-t-il.
La situation n’est pas non plus facile pour son fils et ses employés, qui travaillent jour et nuit. Ils n’ont que quelques heures de repos avant de retourner irriguer les champs pour une troisième ou une quatrième fois sous de fortes chaleurs et parfois même la nuit.
Néanmoins, le malheur des uns fait le bonheur des autres. Lorsqu’il se rend au Food Market, le Marché Central ontarien, pour y vendre ses produits, John obtient un excellent prix. Cette sécheresse représenterait-elle une opportunité pour les maraîchers québécois? John affirme voir beaucoup d’oignons verts du Québec sur les étals ontariens.