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En développant une nouvelle technique grâce au laser, l’entreprise québécoise Logiag croit pouvoir amorcer une révolution dans la façon d’analyser les sols.
Le laboratoire Logiag, situé dans les bureaux de Conseil national de recherches Canada (CNRC) à Boucherville, n’a rien de conventionnel. Ni béchers ni erlenmeyers ne meublent les comptoirs de la pièce éclairée aux néons. Les armoires où s’entassent habituellement les produits chimiques n’en contiennent aucun. Il n’y a qu’une table, un ordinateur et trois grosses « boîtes » métalliques : une étuve, une presse et un laser. C’est tout ce dont Logiag a besoin pour analyser le sol avec son système au laser SOLID. Aux dires de l’entreprise, le système changera les façons de faire, de la prise d’échantillons aux recommandations formulées à l’agriculteur.
« L’analyse de sol se fait de la même façon depuis les années 1980 », lance le président-directeur général de Logiag, Charles Nault, en pénétrant dans la petite pièce où sa compagnie mène ses expériences. Le système que l’entreprise de Châteauguay met présentement au point propose une solution de remplacement à la technique d’extraction chimique Mehlich III, la plus répandue dans le milieu agricole pour déterminer les éléments bionutritifs du sol. C’est pour améliorer la fiabilité et la fluidité de tout le processus d’analyse des sols que Logiag planche actuellement sur l’élaboration du système SOLID.
Une façon plus efficace d’échantillonner
Avec SOLID échantillonneur, fini les mélanges et les soucis associés au fait d’entrer des données à la main, assure Jacques Nault. L’application mobile permet d’abord au travailleur au champ de déterminer l’itinéraire à suivre pour l’échantillonnage de chaque parcelle grâce à la géolocalisation. « Lorsqu’il arrive au bon endroit, l’échantillonneur remplit de terre sa cupule de carton, il la referme et numérise le code QR [Quick Response] qui se trouve sur le dessus », mentionne l’agronome en prenant dans ses mains un plateau de cupules. Le code QR relie l’échantillon à sa position physique sur la parcelle.
« On élimine ainsi les erreurs manuelles, on évite les mélanges d’échantillons et on assure un meilleur suivi historique des parcelles », ajoute Jacques Nault. Une fois les échantillons pris au champ, ils sont envoyés par la poste au laboratoire de Logiag.
Le potentiel du laser
C’est par hasard que Charles Nault est tombé sur la technologie de la spectroscopie sur plasma induit par laser (SPL). « Quelqu’un m’a dit que le CNRC développait plusieurs projets avec cette technologie. J’ai fouillé un peu et j’ai tout de suite compris son potentiel incroyable pour l’agriculture. »
À l’heure actuelle, la technologie SPL est utilisée, entre autres, par les compagnies pharmaceutiques pour connaître le nombre de molécules curatives dans un comprimé. « Adapter cette technologie à l’analyse des sols a été difficile, parce que le sol est une matrice beaucoup plus complexe qu’un comprimé d’aspirine », confie Charles Nault.
Après avoir investi plusieurs milliers de dollars en recherche et développement durant plusieurs années, Logiag estime avoir réussi à adapter l’application de cette technologie aux sols.
L’article complet se trouve dans L’UtiliTerre du 24 juin 2015.