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Les branches de l’if du Canada sont convoitées par des entreprises pharmaceutiques de calibre mondial, et plusieurs cueilleurs en prélèvent des quantités astronomiques sans permis dans nos forêts québécoises.
« La récolte illégale, qui avait diminué en 2014, affiche une recrudescence en 2015. C’est dommage, car les cueilleurs non autorisés n’emploient pas toujours les méthodes appropriées et ça menace la pérennité de la ressource », se désole Catherine Thibeault, responsable des communications au bureau régional du Saguenay–Lac-Saint-Jean du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs. Uniquement au Saguenay–Lac-Saint-Jean, les autorités estiment qu’il se sera écoulé environ 250 000 kg d’ifs sur le marché noir cette année.
La Terre a mené une enquête et démontre qu’un acheteur québécois recrute des cueilleurs par Internet pour approvisionner une entreprise du Nouveau-Brunswick, sans se soucier des règles imposées par le ministère des Forêts. L’if du Canada est réputé pour ses taxanes, un ingrédient actif qui aurait des propriétés anticancérigènes.
La récolte d’ifs sur les terres de l’État est autorisée seulement pour approvisionner des usines de transformation qui sont situées au Québec. Et un permis est nécessaire pour procéder à la récolte. Sauf qu’actuellement, aucune usine de transformation n’est en fonction dans la Belle Province. La récolte, qui s’effectue sur les terres de la Couronne provinciales, est donc interdite.
La cueillette non autorisée affecte souvent la pérennité de la ressource, selon certaines sources bien au fait du dossier. L’une d’elles affirme avoir visité des sites où des cueilleurs non autorisés ont récolté des ifs en les coupant à la débroussailleuse. « Au lieu de prendre une trentaine de centimètres de chaque branche, ils ont complètement rasé les arbustes. Il n’y aura plus jamais d’ifs qui repousseront à cet endroit », a-t-il déploré.
Un dossier à lire dans La Terre de chez nous du 28 octobre.