Actualités 23 septembre 2014

L’heure est encore au bilan après le passage d’Irene

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Trois jours après le passage de la tempête tropicale Irene, certains producteurs en sont encore à constater et estimer les dégâts dans leurs champs.



Bien que l’Estrie ait gagné la palme au chapitre des volumes d’eau reçus, la Montérégie et Québec semblent avoir souffert davantage des rafales qui ont soufflé dans certains cas à plus de 100 km/h.

Julie Robert, secrétaire pour les cultures commerciales au syndicat de l’UPA à Saint-Hyacinthe, rapporte que des champs ont été affectés par la verse. « Sur la 235 entre Saint-Hyacinthe et Saint-Pie, des champs de maïs sucré ont été complètement aplatis sur plusieurs rangs. » Des plants de maïs-grain ont aussi plié à 45 %, alors que la verse a été observée dans les champs de blé et de soya.

En Estrie, il y a eu plus de peur que de mal. Gilles Boivin, représentant syndical pour les grandes cultures dans la région, a été rejoint dans son champ où il faisait un premier examen de la situation. « La bonne nouvelle, c’est qu’on n’a presque pas eu de dommages malgré les avertissements de grands vents. Les terrains sont détrempés dans les champs de blé d’automne et les fossés débordent par endroits, mais j’ai l’impression que les montagnes nous ont protégés par rapport à la Montérégie, qui est une plaine. »

À la Fédération des producteurs de pommes, il était encore trop tôt pour dresser un premier bilan. Le Conseil québécois de l’horticulture (CQH) indique que le nord de Montréal a été épargné par le vent. Des vergers ont par contre connu des chutes de pommes dans la région de Québec, avec des rafales atteignant 113 km/h.

Le Conseil a profité de son bulletin hebdomadaire pour dresser un premier portrait de la situation. La majorité des régions a été balayée par Irene, à l’exception de l’Abitibi-Témiscamingue et d’une partie de l’Outaouais. Les conditions sont trop mauvaises dans certains champs pour y faire entrer la machinerie alors que dans d’autres cas, les récoltes sont au ralenti pour toutes les cultures, toujours en raison d’Irene. Le Conseil estime que les pertes se situent entre 10 à 80 % des récoltes prévues cette semaine dans le cas des petits fruits. Plusieurs cultures sont problématiques au sud de Montréal, dont les tomates, les laitues et le maïs sucré. Des pertes importantes ont de plus été constatées à certains endroits pour ce qui est des cultures de carottes et d’oignons, toujours au sud de Montréal.

Encore là, le CQH indique que les prochains jours vont permettre d’évaluer davantage l’étendue des dégâts causés par le passage d’Irene.