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Ils sont étudiants au Centre de formation professionnelle des Moissons de Beauharnois et ont eu la chance d’effectuer un stage en Bretagne.
La première rencontre de L’Utili-Terre avec les étudiants du Centre de formation professionnelle des Moissons a eu lieu au SIMA de Paris en février dernier. L’ampleur du Salon et des équipements exposés les a grandement impressionnés : « Des équipements surdimensionnés destinés principalement aux CUMA », s’est exclamé l’un d’eux. Le groupe s’est ensuite dirigé en Bretagne pour effectuer un stage. Ayant participé l’an dernier à un colloque en France, Donald Millaire, le directeur du Centre, a développé des liens avec le lycée Bréhoulou à Fouesnant. « En France, le volet international fait partie de la formation des étudiants. »
Circuit court et qualité de vie
En plus du stage de trois jours passés dans une ferme bretonne, les étudiants ont visité de nombreuses entreprises agricoles. Tous ont apprécié leur stage et auraient bien aimé prolonger leur séjour. Ils sont revenus la tête remplie d’images : celles d’un élevage de vaches normandes qui sont toutes taries en même temps l’été afin que l’éleveur puisse prendre des vacances, par exemple. Les circuits courts font aussi partie de la réalité de nombreux producteurs, des élevages de plus petite taille dont les propriétaires font la transformation et la vente à la ferme ou au marché afin d’augmenter leur revenu. Évidemment, le climat dont bénéficie la Bretagne est totalement différent de celui du Québec; les animaux vont au pâturage 300 jours par année. À Poullan-sur-Mer, le groupe a fait une heureuse rencontre en la personne de Thomas Tanguy, un jeune agriculteur breton qui s’est joint à l’entreprise familiale d’élevage de moutons. Ce dernier a reçu un appui important du gouvernement pour aménager un atelier de découpe et faire l’acquisition d’un camion réfrigéré se transformant en comptoir de style supermarché. Il vend ainsi ses produits trois fois semaine au marché.
Le regroupement de producteurs dans des Groupements agricoles d’exploitation en commun (Gaec) a aussi étonné. Il s’agit d’une formule encadrée par le gouvernement permettant à des agriculteurs de former une seule entreprise, de partager le travail et d’avoir des fins de semaine de congé. Un crédit d’impôt de 900 euros (environ 1350 $) est aussi offert aux agriculteurs qui prennent une semaine de vacances et qui engagent un salarié pour les remplacer. On a aussi noté que de nombreux producteurs n’habitent plus à la ferme, ils choisissent plutôt de vivre dans les villages.
À leur retour, les deux accompagnateurs, Gilles Leduc, professeur, et Hélène Leduc, conseillère pédagogique, ont été émus d’entendre les commentaires des élèves : « Un d’entre eux nous a confié que maintenant il savait que c’était possible d’aller voir ailleurs et que la façon de faire l’agriculture pouvait être différente de celle de ses parents. Nous avons alors eu la preuve que notre objectif d’élargir les horizons de nos élèves était atteint. »