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La petite communauté de Saint-Sévère, en Mauricie, retrouve son calme rural maintenant que les dernières vaches fugueuses du producteur laitier Pierre Lapointe, du village voisin de Saint-Barnabé, ont repris le chemin de l’étable. Ainsi prend fin la saga de la vingtaine de vaches en cavale depuis six mois, un épisode rocambolesque ponctué de nombreux rebondissements au sein de la petite communauté et qui lui a valu l’attention de nombreux médias à travers la planète, en plus d’être au programme de la revue humoristique Bye Bye 2022.
Deux vaches et un veau né d’une mère en cavale ont donc été les dernières bêtes capturées le soir du samedi 7 janvier par l’équipe déployée par la Fédération de l’Union des producteurs agricoles (UPA) de la Mauricie au début du mois de décembre. Les animaux, affamés par la rareté de la nourriture dans les champs recouverts de neige, se sont présentés dans l’enclos où une mangeoire les attendait.
Rappelons que leur expérience « d’étable buissonnière » a débuté un soir d’orage du mois de juillet. Les vaches ont rapidement pris goût à leur liberté et à l’abondance de nourriture dans les champs, puis dans les granges avoisinantes. La proximité de boisés a aussi favorisé leur intrépidité.
Ces dernières semaines, l’opération visant à les capturer sans les effaroucher a mobilisé plusieurs producteurs des environs. « Cette fois encore, c’est la solidarité au sein de la communauté agricole qui a permis de solutionner le problème », indique Jean-Sébastien Dubé, le directeur des communications de la Fédération de l’UPA de la Mauricie.
Plusieurs mois après la fuite des vaches, l’affaire a pris une proportion imprévue après que l’administration municipale de Saint-Sévère ait dénoncé l’inaction des ministères concernés et des services de sécurité publique dans la recherche de solutions, et ce, malgré le danger que représentaient les bêtes pour les citoyens et les automobilistes.
Du côté de l’UPA de la Mauricie, la saga des vaches en cavale a démontré l’importance d’assumer une forme de leadership dans pareille situation de crise. « On était en réunion quand l’affaire a éclaté dans les médias », se rappelle M. Dubé. « Les membres du CA se sont aussitôt mis au téléphone pour voir comment ils pouvaient intervenir. En peu de temps, les autorités ont été interpellées pour travailler avec nous. »
Le mois dernier, le producteur laitier Pierre Lapointe avait déclaré à La Terre que son unique souhait était de récupérer ses vaches vivantes. Ce début d’année marque la réalisation de son vœu. Il reste à voir si ses assureurs accepteront d’indemniser les dommages causés par la fugue de ses vaches.