Le Québec connaît un accroissement de sa production en serre. Les tomates, avec plus de 80 hectares, trônent au sommet.

Ensuite, il y a de beaux signes de croissance du côté des poivrons, des fines herbes et des plantes ornementales, mais rien de comparable avec nos voisins ontariens. « Les superficies en serre progressent entre 3 et 5 % par année au Québec, alors que les régions compétitrices [Ontario et Mexique] augmentent leurs superficies de 10 à 15 %. Honnêtement, on n’est pas là », constate André Mousseau, président du Syndicat des producteurs en serre du Québec (SPSQ) et propriétaire de l’entreprise Le Cactus Fleuri.

Le domaine serricole québécois doit se diversifier afin d’offrir une gamme plus étendue de produits aux acheteurs (en occurrence les épiciers). Il doit aussi accroître ses volumes pour approvisionner ceux-ci avec plus de constance durant l’année.

Des débouchés

Aux yeux de plusieurs, le marché des fines herbes a connu une poussée impressionnante, autant sur le plan de la demande que sur celui de la production. « Une vingtaine de producteurs de fines herbes québécois sont venus au monde dernièrement », renchérit M. Rousseau. Le poivron devrait également prendre une place de plus en plus importante. Idem pour le concombre libanais. Au contraire, la production de plantes vivaces et de fleurs annuelles connaît un déclin. « Les jeunes générations sont moins vendues que leurs parents [au paysagement et à l’entretien des fleurs extérieures]. Même les bébé-boumeurs diminuent leurs achats de vivaces; certains ont déménagé en condo, d’autres préfèrent voyager », indique Émilie Brassard D’Astous, coordonnatrice aux communications à la Fédération interdisciplinaire de l’horticulture ornementale du Québec. Ainsi, elle note une baisse de 5 à 10 % des ventes en horticulture ornementale. 

Plus de détails dans L’UtiliTerre du 27 mai 2015.