Le président de la Conférence régionale des élu(e)s (CRÉ) de la Chaudière-Appalaches, monsieur Maurice Sénécal, et la présidente de Ruralys, madame Karine Malenfant, en présence des partenaires de la région, ont dévoilé, au début d’octobre, les résultats de la première étude sur les paysages de la Chaudière-Appalaches.

Initiée par Ruralys et menée au cours des deux dernières années, cette étude visait à caractériser et à évaluer, à l’échelle régionale, les paysages de la Chaudière-Appalaches afin de mieux comprendre leur structure, leurs composantes et caractéristiques, ainsi que leur potentiel de mise en valeur pour contribuer à la vitalité des milieux.

Lors de son intervention, le président de la CRÉ, M. Maurice Sénécal, mentionnait que : « cette collaboration fructueuse entre Ruralys, les partenaires de la région et les intervenants du milieu, permettait aujourd’hui une meilleure connaissance des paysages et représentait un premier exercice de concertation régionale en vue d’une gestion intégrée des paysages de la Chaudière-Appalaches ».

Faisant référence à la structure régionale du paysage formée par des éléments majeurs tels que : le Saint-Laurent, la vallée de la Chaudière, la crête montagneuse du Massif-du-Sud et le plateau appalachien, l’étude affirme que le relief de la région de la Chaudière-Appalaches constitue à lui seul un élément exceptionnel de paysage. Or, la région présente des caractéristiques physiques découlant de cinq ensembles paysagers, notamment :

1- Littoral et archipel;
2- Basses terres de la Chaudière-Appalaches;
3- Piémont appalachien;
4- Vallée de la Chaudière;
5- Les Appalaches.

La caractérisation de ces ensembles paysagers montre des composantes des paysages qui sont récurrentes d’un ensemble à l’autre, mais dont l’échelle et la nature changent. Parmi ces composantes, les cours d’eau, les collines appalachiennes, la forêt, les villages et les villes, l’agriculture, les vallées habitées, etc.

« Ces composantes ont été relevées à partir des routes principales. Ce sont ces routes qui nous permettent de découvrir ou de redécouvrir les paysages qui nous entourent et qui parfois, sont oubliés » a mentionné la présidente de Ruralys, Mme Karine Malenfant.

L’évaluation de la qualité paysagère s’est donc déroulée le long de routes formant cinq échantillons de territoire. Sélectionnées en collaboration avec les aménagistes des dix territoires de la région, ces cinq échantillons représentaient cinq différents types de paysages de la Chaudière-Appalaches, il s’agissait de la route touristique des Navigateurs (axe de peuplement historique, route touristique), la vallée de la Chaudière (axe de peuplement, paysage de vallée), le Massif-du-Sud (paysage montagneux sur le plateau appalachien, zone convoitée), le chemin Craig (route historique, paysage de piémont et de plateau) et le haut pays des Appalaches (cinq sous-secteurs s’étendant de Saint-Pamphile à Beaulac- Garthby).

Parmi les recommandations régionales qui ont émané de ce projet, il est suggéré de :

1- Maintenir les efforts de concertation sur les paysages regroupant différents partenaires de la région afin de poursuivre les activités débutées dans le cadre de ce projet :

• Établir un diagnostic paysager à l’échelle de chaque MRC en concertation avec les intervenants locaux;
• Élaborer un plan d’action régional afin de mettre en oeuvre des actions de protection, de mise en valeur, de diffusion et de sensibilisation sur les paysages.

2- Diffuser et vulgariser l’étude de caractérisation et d’évaluation des paysages et sensibiliser la population, les élus et les gestionnaires du territoire aux paysages de la Chaudière-Appalaches.

3- Encourager l’appropriation des paysages par la formation et l’animation du milieu dans un but de sensibilisation, de développement rural/urbain et de revitalisation des territoires ruraux.

4- Réaliser un inventaire de routes panoramiques, avec comme outil de base les routes panoramiques déjà identifiées par certaines MRC et favoriser la mise en place d’un circuit de routes panoramiques régionales.

Des fiches synthèses pour la région de la Chaudière-Appalaches et par territoire de MRC\ville de Lévis peuvent être consultées dès maintenant sur les sites Internet de Ruralys (www.ruralys.org) et de la CRÉ (www.chaudiere-appalaches.qc.ca). Des constats généraux et des recommandations complètent la synthèse des données. Les fiches sont présentées en ordre alphabétique. Une version complète de l’étude peut être obtenue auprès de Ruralys ou de la CRÉ.

Ce projet représentait un investissement de 244 271 $. La contribution des partenaires financiers se déclinait comme suit : la Conférence régionale des élu(e)s de la Chaudière-Appalaches (70 675 $), Ruralys (20 725 $), le ministère de la Culture et des Communications (5 000 $), le ministère des Transports (3 000 $), le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (3 000 $), et autres partenaires (9 300 $), Tourisme Chaudière-Appalaches (3 000 $) et la Ville de Lévis (1 000 $). Les MRC et le département de géographie de l’Université Laval offraient une contribution en services équivalant à un montant de 118 271 $.

À propos
Ruralys est une entreprise d’économie sociale sans but lucratif qui met à la disposition des communautés rurales du Québec, un guichet de connaissances et de compétences sur le patrimoine rural via des services-conseils, le développement d’outils d’intervention, des activités de sensibilisation, de la recherche et de l’innovation principalement en paysage, en archéologie, en patrimoine bâti et en patrimoine fruitier. Rappelons que la CRÉ constitue l’interlocuteur privilégié du gouvernement du Québec en matière de développement régional en Chaudière-Appalaches. Elle a principalement pour mandat d’encourager le développement régional, de favoriser la concertation des partenaires régionaux et de donner, le cas échéant, des avis au gouvernement.