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Les érablières du Québec pourront-elles entrer au prestigieux patrimoine mondial de l’UNESCO comme sites naturels? Il n’en tient qu’aux élèves québécois qui sont invités à faire part de leur réflexion à la Fédération des producteurs acéricoles du Québec (FPAQ). Celle-ci a profité de l’édition 2014 de la Fête de l’érable, le 3 février dernier, pour lancer officiellement deux guides pédagogiques mis gratuitement à la disposition des enseignants, en conformité avec les exigences du ministère de l’Éducation.
« Le premier guide porte sur la notion de trésor environnemental et ça pourrait nous aider à faire reconnaître les érablières comme patrimoine mondial », révèle Geneviève Béland, directrice de la promotion et de l’innovation à la FPAQ. Mentionnons que cette liste sélecte de lieux exceptionnels, où l’on retrouve entre autres le parc national de Miguasha dans la Baie des Chaleurs en Gaspésie, comporte moins de 200 endroits sur le globe.
Geneviève Béland indique que le second guide vise à comprendre pourquoi et comment l’érable est passé d’un simple produit de subsistance à l’époque de la colonie à un symbole de l’identité québécoise et canadienne aujourd’hui. La Fédération, révèle-t-elle, a également proposé une animation ludique et éducative sous forme de projet-pilote à 15 écoles primaires.
Selon les résultats préliminaires d’une étude réalisée par la maison de recherche Quantis, ajoute Geneviève Béland, les érablières du Québec pourraient constituer un important réservoir de gaz à effet de serre. Dans le cadre de la lutte aux changements climatiques, ces forêts matures pourraient stocker jusqu’à près de 137 000 mégatonnes de carbone.
« Ces forêts peuvent être préservées grâce à la production de sirop d’érable, puisque les producteurs acéricoles veillent à la santé de leur forêt », souligne Geneviève Béland, rappelant que la production de sirop d’érable a atteint 120 millions de livres en 2013. À titre comparatif, dit-elle, le potentiel de stockage des érablières en exploitation correspond à une superficie équivalant à quatre fois l’Île de Montréal. Or, cette superficie représente seulement 14 % du potentiel d’hectares exploitables au Québec.