Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Des sondages commandés par l’Ordre des agronomes du Québec (OAQ) montrent que les agronomes ne se sentent pas bien estimés par la population.
Lors de son congrès annuel, les 13 et 14 octobre, à Lévis, l’OAQ a demandé à l’agronome à la retraite Jean Larose, aujourd’hui consultant pour la firme TACT Conseil, de présenter les résultats de ces sondages. « Ce qui ressort, c’est [que l’agronome] est en mal d’estime. On ne se perçoit pas bien [face au public] alors qu’on est surtout mal connus », résume-t-il.
Pas moins de 1 277 agronomes ont répondu au sondage, ce qui représente un excellent taux de réponse, souligne M. Larose. Plus précisément, 79 % des agronomes sondés ont le sentiment que la population pense que les agronomes sont des vendeurs de pesticides. Et 52 % des agronomes croient que la population perçoit que les agronomes font la promotion des élevages industriels.
Or, un autre sondage, cette fois mené auprès de la population, vient contredire ces perceptions négatives que les agronomes ont envers eux-mêmes, puisque seulement 15 % de la population sondée croient effectivement que les agronomes sont des vendeurs de pesticides et seulement 23 % croient que les agronomes font la promotion des élevages industriels. « Selon moi, l’agronome est pas mal mieux perçu du public qu’on le pense […] On a une image ternie médiatiquement; on l’a lu, on le sent. Les agronomes, on a besoin de fierté et moins d’inquiétudes […]. Notre réalité est très peu comprise », analyse-t-il.
Les jeunes moins attachés à leur ordre
Parmi les agronomes sondés, seulement 29 % de ceux âgés de 30 à 39 ans expriment un sentiment d’appartenance envers leur ordre. « C’est préoccupant. […] Il y a quelque chose à réfléchir », affirme Jean Larose. Selon lui, le facteur générationnel explique une partie du faible sentiment d’appartenance envers l’OAQ chez les jeunes, mais il formule l’hypothèse qu’une certaine fatigue découle des tensions entre les agronomes, qui sont vendeurs d’intrants ou non.
Du côté de la population, le sondage révèle que l’Ordre des agronomes est moins bien perçu que d’autres ordres, comme l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec, ce qui fait dire à Jean Larose « que les agronomes et leur ordre sont à la croisée des chemins ».
Durant la période de questions qui a suivi cette conférence, la présidente de l’OAQ, Martine Giguère, a mentionné que son organisation compte se servir des résultats des sondages, qui abordent également les admissions ainsi que les inspections, afin de peaufiner sa prochaine planification stratégique.