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Les producteurs acéricoles se sont finalement résignés à créer un « pool » distinct pour vendre leur sirop industriel à partir de la prochaine récolte.
Réunis en assemblée générale annuelle (AGA) à Trois-Rivières, ils ont majoritairement décidé de ne plus supporter collectivement la mise en marché de ce type de sirop. L’an dernier, ils avaient rejeté massivement la formule du « pool » afin de limiter la production de ce genre de sirop présentant de légers défauts.
La question a été discutée âprement par les délégués pendant près de deux heures, ceux-ci convenant de voter la résolution en trois phases. Président de la Fédération des producteurs acéricoles du Québec (FPAQ), Serge Beaulieu a précisé que les stocks de sirop industriel totalisent 14 millions de livres, soit 21 % de la réserve stratégique. Déjà l’an dernier, les délégués avaient réduit à 1,80 $/livre le prix payé par les acheteurs, de manière à limiter la production de ce type de sirop. Malgré cette baisse de 42 cents, cette mesure n’a pas généré l’effet escompté sur les ventes.
« Ces 14 millions de livres nous ont déjà coûté 5,1 M$. Il y a une limite à ne pas dépasser et les producteurs doivent se responsabiliser », a notamment fait valoir Robert Blanchet, de la Côte-du-Sud. Délégué du Bas-Saint-Laurent–Gaspésie, Sylvain Patry a exhorté ses collègues à s’entendre sur un compromis pour mettre fin à une « chicane » de quatre ans entre acériculteurs sur ce sujet.
Les délégués ont également convenu d’instaurer des frais supplémentaires de mise en marché spécifiques pour le sirop industriel. Ceux-ci seront établis en fonction des coûts encourus pour le conditionnement, et ce, à partir de novembre 2014. Les délégués ont par contre rejeté majoritairement l’idée d’exclure la production de ces sirops industriels dans le calcul du volet « croissance », jugeant que les deux premières mesures seront suffisamment contraignantes.
Par ailleurs, les délégués ont résolu de parler uniquement de sirop industriel à l’avenir pour décrire le sirop non conforme (NC) ou à retravailler (√ R5, de bourgeon).
À l’issue de l’assemblée, Serge Beaulieu se réjouissait du compromis auquel ont souscrit les délégués. Réélu sans opposition à la présidence de la FPAQ, il estime que cette décision va baliser convenablement la production. Il note aussi que la baisse de prix de 42 cents a lourdement grevé les résultats de 5,1 M$.
« Je suis agréablement surpris, a-t-il déclaré. Il y a eu de bonnes discussions et je suis content du consensus obtenu. On a été capables de travailler en harmonie et j’espère que c’est réglé pour un petit bout de temps. »
Enfin, les délégués ont exprimé leurs inquiétudes relativement à la baisse de contingentement. Ils ont mandaté leur fédération d’en évaluer l’impact sur la santé financière des entreprises et d’étudier la possibilité d’établir un plancher minimal des futures réductions à 2,25 livres à l’entaille, soit la moyenne historique des 10 dernières années.
« Si on enlevait la plus petite année de notre historique, il n’y en aurait pas de problème », a notamment mentionné un délégué.