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par Danielle Jacques, agronome, CRAAQ
Saviez-vous qu’un sanglier peut courir à plus de 40 km/heure et sauter par-dessus un obstacle de 1,5 mètre de hauteur? L’étonnante agilité de cet animal et son caractère fouisseur en disent beaucoup sur les installations qui sont requises pour un élevage sécuritaire adapté à ses besoins et à son comportement.
L’aménagement de base
Les sangliers sont des animaux sauvages qui ont la forêt comme habitat naturel. Aussi se plairont-ils en semi-liberté sur un terrain comportant un boisé ou des îlots d’arbres. En outre, une ferme d’élevage comporte des enclos suffisamment grands pour que les sangliers puissent faire de l’exercice. Un ou plusieurs abris contre les intempéries doivent être aménagés de même des abris bien approvisionnés en paille pour les mises bas. Les femelles (laies) ont en effet besoin de se construire un « nid ». Un aménagement courant consiste à disposer les enclos autour d’un bâtiment (une grange par exemple). Autour des enclos, des clôtures solides en mailles d’acier, d’une hauteur minimale de 1,8 mètre hors sol et enfouies à une profondeur de 30 cm, sont non seulement essentielles pour résister aux sangliers, mais obligatoires en vertu du Règlement sur les animaux en captivité.
Il faut aussi savoir qu’un sanglier est capable de s’opposer à l’humain par sa ruse et sa force. Par mesure de prudence, un bouclier fabriqué à partir d’un panneau de contreplaqué sera utilisé pour approcher les animaux dans les enclos et pour les diriger lors des déplacements. Une cage de contention permettra quant à elle de les immobiliser correctement au moment de les soigner.
La nourriture des sangliers
À l’état sauvage, les sangliers mangent de tout, selon ce qu’ils trouvent et selon les saisons. Dans les élevages, ils se nourrissent principalement de moulées complètes à base de grains, formulées pour répondre aux besoins des différentes catégories de sangliers (marcassins, sangliers en croissance et en finition, reproducteurs). De l’eau doit être disponible en tout temps et renouvelée régulièrement.
Les marcassins
Le petit du sanglier est le marcassin, reconnaissable à sa fine toison jaune-brun couverte de rayures foncées. Cette toison lui sert de camouflage en milieu naturel. À l’état sauvage, une laie a habituellement une portée par année. Dans les élevages québécois, avec une bonne alimentation, il est possible d’obtenir 3 portées en 2 ans et même 2 portées par année. La gestation dure près de 4 mois et une portée compte en moyenne autour de 5 marcassins.
Vous voulez en savoir plus sur l’élevage et la viande de sanglier? Visitez la section « Publications » sur www.craaq.qc.ca pour découvrir des ouvrages et des DVD susceptibles de vous intéresser.