Actualités 23 septembre 2014

Le cours des grains en chute

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Le spectre d’une catastrophe nucléaire au Japon fait reculer les prix des grains à Chicago, dont celui du soya.

Les événements tragiques qui secouent le Japon ont semé l’incertitude à la Bourse de Chicago, faisant reculer plusieurs denrées, dont le maïs, dont le cours a chuté de 30 cents, le maximum permis par les autorités boursières.

Le blé et le soya ont aussi enregistré des reculs pour atteindre le niveau le plus bas des trois derniers mois. D’autres denrées ont également été affectées. Le prix du sucre a plongé de 7 % pour renouer avec son prix affiché en novembre alors que le coton suivait la même tendance.

Les analystes ont attribué ces soubresauts du marché à l’annonce de nouvelles explosions dans les réacteurs de centrales nucléaires nippones à la suite du séisme et du tsunami qui ont affecté le Japon le 11 mars. Même le prix du baril de pétrole a reculé, malgré les manifestations populaires qui se poursuivent dans de nombreux pays arabes producteurs de pétrole. Le dollar canadien n’a pas été épargné et a fluctué en réaction aux nouvelles durant la journée du 15 mars.

Les cambistes s’inquiètent également des conséquences économiques des désastres naturels sur le Japon. Le pays est aux prises avec une importante dette et devra assumer par surcroît les coûts associés au nettoyage et à la reconstruction des zones sinistrées. Certains analystes ont même avancé la possibilité d’un recul de 8 % du PIB du pays pour 2011. Les installations portuaires ont été endommagées dans certaines régions, tout comme les usines de transformation agroalimentaires.

Le Japon est un important importateur de grains pour les États-Unis et le Canada. Les Japonais importent principalement du maïs, du soya et du blé. Il figure parmi les cinq principaux marchés d’exportation pour le blé. Selon ce que rapporte le Globe and Mail, certaines analyses prévoient une baisse de 8 % de la demande de maïs et de soya au Japon. Le Québec pourrait être pour sa part affecté par une diminution de la demande de soya puisqu’une importante partie de la production de la province est acheminée au Japon.