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Le Conseil québécois de l’horticulture (CQH) traverse des jours sombres.
Cette organisation a en effet dû mettre temporairement à pied ses employés, étant donné le silence radio du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) quant à la reconduction de son financement. L’enjeu : une somme de 270 000 $ pour une industrie qui génère des ventes de 1 G$!
« Nous n’avons aucune nouvelle depuis février dernier malgré des contacts répétés avec le personnel politique et les fonctionnaires du MAPAQ », a signalé à la Terre le président du CQH, André Plante. « On comprend qu’on est en période d’austérité au Québec, a-t-il poursuivi, mais ce n’est pas en nous coupant complètement les jambes qu’on va pouvoir développer le secteur. »
Durant cette période d’incertitude, chaque groupe affilié au CQH assume la production de l’information sur les marchés (prix, inventaires) pour ses propres membres. Le CQH regroupe des fédérations de producteurs horticoles québécois qui représentent les productions fruitières, légumières et ornementales. « Mais l’homologation des pesticides, un volet stratégique, exige une ressource à temps plein », a fait valoir M. Plante. Cette seule activité requiert un peu plus du tiers des 270 000 $ versés au CQH (soit environ 60 % de son financement) par le MAPAQ à partir des 6 M$ octroyés par Loto-Québec au milieu agricole, notamment aux expositions, depuis la fin des casinos forains.
Le président a souligné que le CQH ne pourrait plus organiser la Semaine horticole, une activité courue par toute l’industrie chaque mois de février. « Un autre œil au beurre noir », a-t-il illustré.
Selon M. Plante, un retrait de ce soutien financier contribuerait en outre à accentuer l’écart déjà important du secteur horticole québécois par rapport à celui de l’Ontario, qui est en pleine expansion. « La première ministre et ex-ministre de l’Agriculture de l’Ontario, Kathleen Wynn, a donné cinq ans au secteur horticole pour doubler ses ventes qui s’élèvent déjà à 2,4 G$. Il est donc à craindre que de plus en plus de produits ontariens se retrouvent sur les tablettes des épiceries du Québec. »
Les détails dans la prochaine édition de la Terre.