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L’agricultrice Catherine Lefebvre, également présidente de l’Association des producteurs maraîchers du Québec, lève le ton face à la faible demande de certains légumes québécois, qui se font damer le pion dans nos épiceries par les produits importés.
« Si je prends l’exemple des haricots, l’offre de nos producteurs est là, c’est la demande qui ne l’est pas. Cela entraîne des pertes. Des producteurs m’ont appelée pour dire que c’était catastrophique. Comme pour les poivrons, c’est la première semaine de récolte et la demande n’est pas là. Mais j’ai encore vu beaucoup de poivrons des États-Unis et du Mexique dans nos épiceries », critique-t-elle.
La productrice maraîchère somme les politiciens de prendre des mesures concrètes. Autrement, des producteurs pourraient décider de diminuer leur production l’an prochain, ce qui ferait moins de produits locaux pour l’autonomie alimentaire québécoise. « Il faut de l’aide pour que quand les légumes du Québec arrivent, ce soient eux qui passent sur les tablettes. C’est là que le gouvernement a un travail à faire et qu’il ne le fait pas », stipule Mme Lefebvre. Selon elle, c’est souvent le prix qui incite les épiciers à faire rentrer un produit importé plutôt que local.
À ce chapitre, les producteurs locaux se disent désavantagés par les hausses du salaire minimum, qui rendent la main-d’œuvre plus onéreuse au Québec que dans d’autres pays, plaide-t-elle, ajoutant que les normes québécoises en matière d’environnement sont plus sévères et plus coûteuses pour les entreprises d’ici. « La réciprocité des normes, il va falloir que quelqu’un se penche là-dessus. C’est une situation intenable qui pèse lourd sur les épaules des producteurs, cette année. Plusieurs se demandent : « Est-ce que je cultive l’année prochaine? » ».