Actualités 29 septembre 2014

L’achat d’une fermette : les animaux ont besoin d’espace – dernier volet

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Des animaux de basse-cour ou d’élevage sont prévus dans le projet d’installation? L’accès à des bâtiments opérationnels et en bonne condition sera alors à considérer.

Construire une écurie, ou un garage-étable, représente un investissement souvent sous-évalué. De plus, il faut bien s’informer. Même en campagne, certaines normes du ministère de l’Environnement ou de la municipalité peuvent contraindre l’élevage d’animaux. Au sujet d’une fermette à vocation équestre, Claudel Durocher chiffre les exigences : « Ma propriété compte 53 000 pieds carrés et c’est le minimum. Les animaux, leur abri, le fumier, tout ça demande de l’espace. Aussi, le terrain doit être plat, car un parc d’entraînement en pente est contre-indiqué! De plus, un terrain sablonneux est préférable puisque l’égouttement y est supérieur. »

Le rêve de la fermette, ça peut aussi être celui de démarrer une petite production de légumes biologiques, vendre du sirop d’érable, quelques cordes de bois ou mettre en place un gîte du passant. Sauf qu’avant d’acheter, mieux vaut s’informer du réel potentiel commercial du site. Un agronome dira, analyses de sol à la main, si la terre possède vraiment les qualités nécessaires à tel ou tel type de culture. La productivité d’un boisé sera avantageusement évaluée par un ingénieur ou par un technicien forestier. Et la municipalité, de même que la Commission de protection du territoire agricole du Québec, vous renseigneront sur la légalité d’implanter un gîte du passant ou toute autre entreprise en milieu rural.

Des propriétés rurales ont perdu du cachet et surtout la sérénité de leur environnement à cause de l’étalement urbain. En s’informant mieux, quelques acheteurs auraient également compris qu’une vente rapide cachait l’implantation d’éoliennes à quelques pas de leur cour. Ruisseau qui envahit le sous-sol un printemps sur deux, chevreuils effectuant une prédation systématique du jardin; voilà autant de raisons de donner un coup de téléphone au bureau de la municipalité concernée.

Un enfant résidant en ville qui désire ardemment un chien se fait souvent ramener à la réalité par ses parents. Une fermette, pour un adulte demeurant en ville, doit être vue comme l’adoption d’un chien : beaucoup de plaisir à l’horizon, mais un lot d’obligations! Le plaisir de vivre en campagne est accessible à tous; il nécessite seulement une analyse précise et rationnelle lors du processus d’achat. En passant, après avoir élu domicile dans une fermette, les enfants ne peuvent plus se faire dire non pour un chien!

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