Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Plusieurs États américains du Midwest sont aux prises avec une importante sécheresse qui pourrait faire remonter le prix du grain.
Les météorologues du service national classent les États du Nebraska, du Kansas, de l’Iowa, du Missouri, de l’Illinois et de l’Indiana dans une zone de sécheresse qui se développe ou qui est déjà installée et qui devrait persister jusqu’en septembre.
Or, ces régions produisent une large part du maïs du pays et pourraient subir d’importantes pertes de rendement. Si ce scénario se produisait, la récolte record anticipée depuis la période des semis ne se réaliserait pas, et le prix du maïs s’élèverait de nouveau puisque les stocks de la prochaine année seraient beaucoup moins importants que ce qui est prévu depuis quelques mois.
Déjà, la confirmation de la sécheresse dans plusieurs régions productrices a fait bondir les contrats à terme de décembre. Ces derniers ont augmenté de plus de 4 % le 25 juin et continuaient de progresser le 26.
Le département de l’Agriculture des États-Unis (USDA) n’a toujours pas ajusté sa prévision de rendement record de 166 boisseaux à l’acre, mais plusieurs analystes estiment plutôt la récolte à 160 boisseaux, en moyenne. Tant pour le maïs que pour le soya, la proportion des champs jugés en bonne ou en excellente condition est par ailleurs inférieure à celle de l’année dernière à pareille date. Rappelons que le rendement moyen aux États-Unis était de 148 boisseaux à l’acre l’an passé et que la moyenne des cinq dernières années est légèrement sous la barre des 154 boisseaux.
Même à 160 boisseaux, la situation ne serait pas encore critique. Cependant, les stocks nationaux de maïs atteindront leur niveau le plus bas en 16 ans avant la récolte. Si les rendements étaient encore plus bas, sous la barre des 155 boisseaux, les stocks pourraient donc ne pas se regarnir suffisamment, et les prix seraient de nouveau poussés vers le haut.
Instabilité de la météo et de l’économie
Rien n’est encore complètement joué du côté météo. Il existe une possibilité de 50 % que le phénomène El Nino se développe dans le Pacifique. Si cela s’avère, la sécheresse devrait se déplacer vers l’ouest du pays et quitter la région du Corn Belt. Les deux prochaines semaines seront cruciales pour la récolte.
La demande en éthanol (et donc en maïs) pourrait par ailleurs diminuer dans la mesure où le prix du pétrole, lui-même lié à une économie mondiale chancelante, continue de descendre. Le prix du pétrole se situe maintenant sous la barre des 80 $ US le baril. Le biocarburant devient alors moins compétitif avec l’essence. La marge bénéficiaire des producteurs d’éthanol tend également à diminuer quand le prix du maïs augmente.