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Faut-il craindre la fermeture de bureaux de poste ruraux et l’abandon de livraison dans les boîtes aux lettres à la campagne?
Postes Canada a affiché un déficit de 104 M$ au deuxième trimestre de 2013. Et le futur s’annonce encore plus sombre. Cette institution pourrait perdre 1 G$ par an d’ici 2020, selon la récente étude du Conference Board du Canada intitulée L’avenir du service postal au Canada.
Pour l’heure, le service dans les régions agricoles est fourni par plus de 3800 bureaux de poste, une part de 60 % du total, et par l’entremise de quelque 7300 itinéraires ruraux au
Canada. À 179 $ par adresse, la livraison dans les boîtes postales rurales s’avère en moyenne nettement moins dispendieuse que celle à domicile, qui se chiffre à 283 $.
D’après les rapports annuels de Postes Canada, le nombre de boîtes postales rurales est passé de 843 000 à 739 000 au pays entre 2005 et 2013. Le Québec détient 26 % de ces boîtes au pays. Celles qui restent seraient-elles menacées? En tout cas, le directeur national du Syndicat des factrices et facteurs ruraux et suburbains (FFRS) au Québec, Christian Martel, est loin de se trouver en mode panique. « Le service postal n’est pas menacé dans les régions rurales et je ne crois pas à une réduction du nombre de jours de livraison du courrier », a-t-il signalé à Vivre à la campagne. Selon lui, « ça serait pratiquement impossible, ne serait-ce que parce que les circulaires, qui représentent 30 % du chiffre d’affaires de Postes Canada, doivent être livrées sur trois jours consécutifs afin d’être efficaces, et préférablement les lundis, mardis et mercredis ».
D’après M. Martel, on compte quelque 1750 facteurs ruraux et suburbains au Québec, un nombre qui serait d’ailleurs en hausse. Il y a plus de points de reprise du courrier étant donné que des gens retournent vivre en campagne, a-t-il expliqué. Au dire de M. Martel, « la situation financière de Postes Canada n’est pas aussi précaire que le prétend le Conference Board ». « Il y a une chute du nombre de lettres de première classe, mais elle est compensée par la hausse considérable du nombre de colis à livrer, avance-t-il.