Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Catastrophe en 2002 pour les 94 habitants du petit village de Baie-Johan-Beetz sur la Côte-Nord. La seule épicerie venait de fermer ses portes, obligeant ses résidents à parcourir 70 km pour aller faire leur marché. Les gens se sont serré les coudes en créant une coopérative qui offre depuis l’an dernier les services d’une épicerie, d’une station-service, d’un bureau de poste et d’un café Internet. Ils viennent de mériter le prix Ruralia-Desjardins, assorti d’une bourse de 25 000 $ et décerné pour la toute première fois mardi dernier.
Remis par le Mouvement des caisses Desjardins et Solidarité rurale du Québec, le prix vise à récompenser un projet d’initiative citoyenne qui a su mobiliser l’ensemble de la communauté rurale dont il est issu. Le projet devait aussi se démarquer par son aspect rassembleur et novateur, dans une perspective de prospérité durable. Au total, 98 projets ont été soumis au jury, issus de plusieurs domaines d’activités et démontrant toute la vitalité du monde rural.
Les membres du jury ont par ailleurs décidé de créer une mention « coup de coeur », à laquelle sera associée une bourse de 5 000 $. Cette mention spéciale revient au projet d’Alexandre Poulin, 13 ans, et de ses collègues de Port-Menier sur L’Île-d’Anticosti. Le manque d’activités pour les jeunes a d’abord incité Alexandre à mettre de l’avant un projet de parc de vélos. De fil en aiguille, un sentier pédestre pour les personnes âgées et les jeunes familles s’est ajouté. Des stations d’exercice et des tables s’y grefferont de façon à en faire un lieu de rassemblement intergénérationnel pour tous les habitants du village. Alexandre et ses collègues organisent des collectes de fonds et tentent de convaincre les différentes organisations de soutenir leur projet, dans l’espoir de le voir prendre forme dès cet été.Après la fermeture de l’épicerie, les leaders de Baie-Johan-Beetz ont fait un terrible constat; la problématique s’étendait à plusieurs services de proximité. Malgré leur bonne volonté, ils assistaient impuissants à la dévitalisation de leur communauté. Conscients qu’ils devaient se prendre en main, ils ont formé une coopérative, « Les choix de Marguerite », du nom d’une pionnière. Un projet de serre, qui fournirait aux citoyens de Baie-Johan-Beetz et des environs des légumes et des fruits frais à longueur d’année, est sur la table à dessin de la Coopérative.