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Porter des équipements à l’avant du tracteur est un avantage, surtout pour bien effectuer un travail de précision, comme avec ce lamier porté.
Il est courant de voir en Europe des tracteurs dotés de bras de relevage avant et d’une prise de force permettant d’activer des machines portées. Cette pratique de mettre la charrue avant les bœufs, pour ainsi dire, est perçue comme exotique par la plupart des producteurs agricoles québécois. Pourtant, la possibilité d’installer certains outils à l’avant du tracteur constitue une approche qui effectue une percée dans certaines applications.
On compte déjà sur notre marché certains fournisseurs offrant sur leurs tracteurs des bras de relevage avant et une prise de force. Ce sont généralement des machines d’origine européenne. Le fabricant allemand Fendt, par exemple, fait figure de précurseur dans cette technologie, proposant cette configuration depuis plus d’une dizaine d’années. Les autres manufacturiers ont emboîté le pas, la plupart présentant ce type de montage en option, ce qui se traduit en fait par un investissement, selon la puissance du tracteur, de moins de 10 000 dollars à plus de 30 000 dollars.
À quoi ça sert?
La première question à se poser est certainement l’intérêt que peut représenter l’utilisation d’outils frontaux. Ici, au Québec, deux utilisations s’imposent. La première constitue l’utilisation d’un souffleur frontal pour le déneigement. « Je dois souffler un kilomètre et demi de chemin pour me rendre à ma cabane à sucre, témoigne Jean Roy de Nicolet. J’ai 68 ans et je n’ai pas des yeux en arrière de la tête. Alors, quand j’ai vu ce genre de machine lors d’un voyage en Europe, à mon retour, j’ai demandé à mon concessionnaire d’essayer de m’en trouver une. Depuis ce temps-là, je ne peux plus m’en passer. » La dernière acquisition de ce producteur était un Puma de Case, doté du montage avant en usine.
L’autre application populaire vise l’installation d’une faucheuse frontale, souvent combinée à une ou deux faucheuses latérales ou traînées. La récolte de foin sur de grandes superficies, en trois ou quatre coupes, se trouve accélérée par la possibilité de combiner les faucheuses. Rencontré de façon fortuite au comptoir des pièces d’un concessionnaire, un producteur laitier nous expliquait ainsi travailler avec un tracteur doté de trois faucheuses, une frontale et deux latérales, lui permettant de couper une largeur de 32 pi (9,8 m) en un seul passage. Préférant taire son nom, il nous a toutefois confié que cette technique accélérait le travail, mais réduisait aussi grandement la fatigue de l’opérateur. Il nous a aussi expliqué qu’une fois l’hiver de retour, les faucheuses étaient entreposées et que le souffleur prenait le relais à l’avant du tracteur.