Jeunesse 24 juillet 2023

Une production de grains pour en faire des collations

Produire des graines de lin, de citrouille, de tournesol, de chia et d’épeautre pour en faire des collations santé, voilà le plan d’affaires de Maxime Tétreault, qui vient de terminer sa formation en gestion et technologies d’entreprise agricole à l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ), campus de Saint-Hyacinthe. « Je regarde pour acheter une petite terre de 16 hectares cultivables, et je cherchais une production qui serait rentable sur de petites surfaces. Les paniers de légumes ne m’intéressaient pas, alors j’ai poussé mes recherches sur la protéine végétale. C’est là que je suis tombé en amour avec les graines de citrouille et de tournesol », explique le jeune homme de 25 ans. 

Une occasion

C’est un peu par le fruit du hasard que Maxime a été mis en contact avec une dame de Roxton Pond qui avait besoin d’aide pour entretenir sa propriété agricole. « Je tonds la pelouse et j’entretiens ses bâtiments. La terre est présentement louée pour la culture de foin, mais j’aimerais commencer dès l’an prochain à en louer une partie pour la cultiver. La propriétaire m’a dit que je pourrais louer l’entièreté, et peut-être l’acheter dans quelques années », explique-t-il. Son objectif consiste à se spécialiser d’abord en graines de citrouille et de tournesol. « Les graines de citrouille, ça commence, c’est en émergence. Il n’y a pas de compétition. C’est le moment d’embarquer », analyse-t-il. Lui qui ne possède pas de machinerie mène présentement des démarches auprès de fermes pour former des partenariats ou, à tout le moins, utiliser leurs services à forfait. Dans un monde idéal, il aimerait transformer lui-même une partie de sa récolte et même offrir du beurre de citrouille et de tournesol en circuit court. 

La photo de son grand-père

La source de son inspiration se trouve à Béthanie, en Montérégie, où son grand-père possédait une ferme. « J’allais toujours passer quelques semaines chez lui pour prendre soin des animaux, l’aider à faire les foins et corder les balles. On avait chaud, on crachait noir une couple de jours, mais j’ai toujours adoré le milieu agricole. C’est pour ça que je suis rentré faire mon cours à l’ITAQ », explique-t-il. Maxime se voyait reprendre la ferme de son grand-père, mais ce dernier est décédé alors qu’il était à l’ITAQ et la famille a vendu la ferme. Maxime a alors quitté sa formation. Ce n’est que cinq ans plus tard qu’il a décidé de terminer son programme technique à l’ITAQ. « Mon plan est de retourner à temps plein en agriculture. C’est ce que je veux faire. » 

Une vieille photo de la ferme de son grand-père est épinglée sur le mur de sa cuisine pour lui remémorer cet objectif. « Je me rappelle comment mon grand-père était heureux d’avoir sa ferme, comment il était fier d’avoir travaillé fort pour avoir ce qu’il avait. C’est un peu ce à quoi j’aspire », souligne le jeune homme.