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Si je te demande de fermer les yeux et d’imaginer un laboratoire de recherche scientifique, que vois-tu? Probablement une grande pièce avec des gens en sarraus blancs qui inspectent des échantillons à travers la lentille de leurs microscopes. Maintenant, si je t’invite à refaire l’exercice, mais cette fois en visualisant un laboratoire vivant, qu’y a-t-il de différent? Ne t’en fais pas si tu n’arrives pas à te faire une image mentale claire de ce lieu : c’est parfaitement normal puisqu’il s’agit d’une tout autre chose qui n’a rien à voir avec les laboratoires habituels.
De la recherche décloisonnée
L’expression « laboratoire vivant » ne réfère pas à un endroit en particulier, mais bien à une façon de faire. Il s’agit d’un modèle de recherche dans lequel ce ne sont pas les scientifiques qui proposent des solutions au monde agricole, comme c’est habituellement le cas, mais plutôt le monde agricole qui demande aux scientifiques de l’accompagner dans ses processus d’innovation. C’est une approche basée sur la collaboration entre producteurs, chercheurs et experts.
Prenons comme exemple le laboratoire vivant Lait carboneutre au Centre d’initiatives en agriculture de la région de Coaticook (CIARC). Celui-ci permettra de trouver des solutions pour séquestrer le carbone et réduire les émissions de gaz à effet de serre dans les fermes laitières. Les étapes à suivre pour le bon déroulement de l’expérience (les protocoles de recherche) seront établies par des scientifiques. Les producteurs laitiers les suivront à la lettre dans l’exercice de leur métier tous les jours. Ainsi, il sera possible de calculer de façon précise si les nouvelles méthodes utilisées par les producteurs fonctionnent.
Efficacité et mise en commun des expertises
Cette façon collaborative et appliquée de faire les choses permet aux chercheurs et aux experts de se pencher sur les besoins réels des agriculteurs. Les pertes de temps, d’argent et d’énergie sont ainsi minimisées. De plus, les échanges sur le terrain permettent aux chercheurs et aux agriculteurs de discuter de leurs appréhensions, de leurs réflexions et de leurs idées rapidement et efficacement. Nul besoin de passer par des canaux de communication formels qui ralentissent le progrès des expérimentations.
La réussite de plusieurs laboratoires vivants du genre à travers le monde laisse présager qu’ils se feront de plus en plus nombreux au cours des prochaines années, comme quoi l’union fait la force!