Jeunesse 17 juillet 2024

Projet de jeunes : le festin d’Obélix

Obélix n’est pas le seul à aimer la viande de sanglier. Des étudiants de 2e année du programme de Gestion et technologies d’entreprise agricole de l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ), campus de La Pocatière, ont pu le constater au terme d’un projet innovant et éducatif : l’élevage de sangliers! 

Les huit sangliers, mâles et femelles, provenaient de la Ferme du Bon Sanglier, de Sainte-Blandine. 

Leur but était d’élever ces animaux, de transformer leur viande en différentes découpes, puis de vendre celles-ci aux étudiants et au personnel de l’ITAQ. Les huit sangliers, mâles et femelles, provenaient de la Ferme du Bon Sanglier, de Sainte-Blandine. Les animaux sont arrivés en janvier et ont été abattus à la mi-mars.

Le groupe était composé de cinq gars : Danick Laflamme, responsable de la production, Cédrick Lebel, coordonnateur, Hans Scherer, responsable des finances, Christophe Lebel, responsable de la mise en marché, et Élie Lavoie, responsable des ressources humaines. 

Les étudiants ont mené une expérience pour voir comment l’alimentation des sangliers affecte leur viande. La moitié du troupeau recevait une moulée « croissance porc », tandis que l’autre moitié recevait une moulée moins riche, à laquelle 15 % d’orge avait été ajouté. 

Une viande plus maigre

En général, le sanglier produit une viande moins grasse que celle du porc.

À la fin du projet, même si tous les sangliers ont été abattus en même temps, on voyait clairement que la viande plus maigre venait des sangliers nourris avec la moulée à l’orge.

Annie Simard, enseignante

Selon Cédrick Lebel, « c’était vraiment intéressant de pouvoir faire toutes les étapes de la création d’une entreprise agricole : l’élaboration du plan d’affaires, la gestion de la main-d’œuvre, le budget, la production, la mise en marché, etc. ». Ses camarades et lui devaient aussi nourrir les sangliers chaque jour et s’assurer que les enclos ­restaient propres.

Le projet a aussi permis à ces cinq étudiants, qui viennent de fermes laitières, ovines et avicoles, d’apprendre plein de choses pratiques sur l’élevage de cet animal au corps trapu, au cou massif et à la tête conique volumineuse, qui aime bien creuser le sol avec son long museau.