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Savais-tu que l’idée de stocker les céréales dans des silos-élévateurs est une invention relativement récente dans l’histoire? C’est un Américain du nom d’Oliver Evans qui a dessiné les plans du tout premier élévateur à grains à la fin des années 1700.
L’inventeur imagine alors une structure en hauteur qui lui permettrait d’y monter les céréales à l’aide d’un système de seaux en fer attachés à une roue munie d’une manivelle qu’on tourne à la main ou grâce à la force d’un cheval. Les grands moulins à farine américains utiliseront cette machinerie pendant plusieurs années.
Toutefois, au début des années 1840, l’expansion du marché du grain sur un plus grand territoire rend de plus en plus difficile le stockage des céréales de façon manuelle. Il faut trouver une façon de diminuer la charge de travail effectuée par les hommes et d’accélérer le chargement des grains dans les bateaux. Ce sont messieurs Joseph Dart, un marchand de grain basé à Buffalo dans l’État de New York, et Robert Dunbar, un ingénieur écossais, qui trouveront une solution à ces deux problèmes : ils créent un silo-élévateur de grains activé à la vapeur à l’image des locomotives de l’époque. Le temps de remplissage des silos est ainsi grandement écourté et le temps pour charger les camions et les bateaux de livraison est réduit de moitié. Leur invention gagne en popularité et vers la moitié des années 1850, elle domine le paysage rural américain.
Le silo-élévateur de grains fait son entrée au Canada lorsque l’homme d’affaires et politicien William Hespeler construit le premier système du genre en 1879 à Niverville, au Manitoba. Il est de forme cylindrique et est fabriqué en bois.
Cette invention américaine gagnera rapidement en popularité à travers notre vaste pays par son ingéniosité. En 1885, les premiers silos à grains sont construits au port de Montréal, qui deviendra le principal port céréalier au monde près de 30 ans plus tard. En 1920, c’est au tour du port de Québec de se munir d’énormes silos à grains.
Bien qu’une grande partie des silos à grains d’origine ne soient plus en fonction, des amoureux du patrimoine bâti du Québec et du Canada militent pour réhabiliter ces bâtiments ancestraux, car que serait un paysage rural ou portuaire d’ici sans ces magnifiques silos?
Virginie Cloutier-Naud, collaboration spéciale
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Ce texte est tiré de la section Jeunesse