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Le lait est si accessible de nos jours que nous oublions qu’il y a un siècle, les gens résidant loin des fermes laitières avaient du mal à s’en procurer. Les longs trajets en calèche favorisaient la multiplication des bactéries dans ce lait cru qui n’était ni refroidi ni pasteurisé. Comme les Québécois délaissaient de plus en plus les campagnes pour les villes, il fallait vite trouver une façon de les approvisionner sans les rendre malades.
La naissance d’une industrie
L’une de ces solutions s’est avérée l’obligation de pasteuriser le lait dès 1926. Le développement de techniques de refroidissement pour assurer la conservation durant le transport, les boîtes de conserve en fer étamé et les grandes bouteilles de verre qu’on faisait remplir chaque semaine chez l’épicier ont révolutionné ce qui allait devenir l’industrie laitière.
Une invention venue de la Scandinavie
En 1951, l’industriel suédois Ruben Rausing dévoile le Tetra Pak, un contenant en carton de forme tétraédrique (un triangle en trois dimensions) permettant d’emballer le lait sous vide. Ce nouvel emballage est léger, compact et incassable, ce qui représente un avantage majeur sur les bouteilles en verre.
En 1956, le Tetra Pak fait son entrée sur le marché français, suscitant l’enthousiasme des consommateurs. Peu de temps après, il traverse l’océan pour être accueilli à bras ouverts par les consommateurs d’ici.
En 1963, la forme du contenant est repensée sous une forme rectangulaire qui porte le nom de Tetra Brik. Plusieurs formats et volumes d’emballage verront ensuite le jour, dont le fameux berlingot de lait.
Le lait à l’école
L’année 1977 est marquée par l’avènement du Programme lait-école au Québec. Celui-ci consiste en la distribution de petits berlingots de lait dans toutes les écoles primaires de la province pour assurer une bonne nutrition aux élèves dès l’arrivée en classe. Cette initiative fort appréciée de la population se poursuit pendant plusieurs décennies.
Aujourd’hui, ce programme se concentre sur les écoles en milieux défavorisés, mais plusieurs voix s’élèvent pour qu’il soit à nouveau offert dans toutes les écoles primaires publiques du Québec. Il a tant marqué l’enfance des adultes que ceux-ci ont parfois du mal à concevoir que leurs enfants n’y auront pas accès…