Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Les peuples autochtones du Canada récoltaient déjà la sève d’érable bien avant l’arrivée des premiers Européens. Ce liquide sucré et légèrement ambré servait entre autres à faire cuire les légumineuses. Les colons français sont rapidement tombés sous le charme de ce délicieux nectar, avec raison!
Un trésor simple à récolter
À l’aide d’un tomahawk, c’est-à-dire une petite hache, les peuples autochtones taillaient une incision dans l’arbre. Ils inséraient ensuite un morceau d’écorce ou de bois en guise de chalumeau (le petit bec inséré dans l’arbre par lequel se déverse l’eau d’érable). Ils laissaient la sève s’égoutter dans un récipient en écorce et la conservaient pour la faire chauffer. À l’origine, il était impossible pour eux de faire bouillir la sève pour produire du sirop puisqu’ils ne disposaient pas de chaudrons suffisamment résistants à la chaleur.
Vers la première cabane à sucre
Dans les années 1700, la récolte de la sève se perfectionne. On utilise des chalumeaux, aussi appelés goutterelles ou goudrelles, en cèdre, qui permettent au liquide de couler dans des bacs posés au sol. L’eau d’érable est bouillie sur place dans un chaudron en fonte et les producteurs construisent des abris temporaires pour demeurer au sec et à la chaleur. On peut qualifier ces installations rudimentaires de premières cabanes à sucre.
Un nouveau modèle s’implante
Les cabanes à sucre permanentes comme celles d’aujourd’hui font leur apparition vers la fin du 19e siècle. Elles sont faites de bois et leur toit est conçu en tôle. Des bâtiments pour abriter les chevaux, entreposer le bois de chauffage et ranger l’équipement nécessaire à l’acériculture y sont annexés.
Toujours vers la fin du 19e siècle, le chalumeau en bois est remplacé par un modèle plus fiable, en tôle, et les seaux de bois cèdent tranquillement leur place à des modèles faits de tôle, puis d’aluminium. Aujourd’hui, plusieurs érablières récoltent la sève à l’aide de tubulures, soit de longs tubes qui acheminent l’eau.
Une tradition qui se poursuit
Soupe aux pois, œufs, fèves au lard, oreilles de crisse, grands-pères dans le sirop, crêpes frites et jambon fumé font aujourd’hui partie d’un repas de cabane à sucre réussi. La tire sur la neige et une balade en calèche tirée par des chevaux s’imposent également dans plusieurs érablières de la province!