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Brillantes comme de petits soleils, les chicoutés égaient la mousse des tourbières dès la fin du mois de juillet et tout au long du mois d’août.
On trouve ce petit fruit, semblable à une grosse framboise jaune orangé, dans les tourbières de certains pays nordiques, et en particulier sur la Côte-Nord, au Québec. Son nom, chicouté, signifie « feu » dans la langue des Innus.
La chicouté est précieuse. « Pour la cueillir, il faut parcourir de longues distances dans la mousse humide, car elle pousse de façon clairsemée, à raison d’un fruit unique sur chaque tige. De plus, son habitat fragile est de plus en plus menacé par l’érosion et par le passage des VTT, qui piétinent les tourbières », explique Alex Beaudin, qui pratique la cueillette sauvage pour la Coop de solidarité agroforestière de Minganie, à Longue-Pointe-de-Mingan.
Des tests sont aussi menés en vue d’arriver à la cultiver. « Il y a des cultures qui existent en tourbière en Europe. Ici, on a fait quelques implantations pour la tester, mais c’est une plante longue à établir et dont la productivité est faible. On a fait des tests de pollinisation pour constater que mettre des abeilles augmente le rendement, mais ça varie beaucoup d’une année à l’autre », rapporte la chercheuse Christine Neass, qui a mené des recherches sur la culture de la chicouté pour le Centre d’expérimentation et de développement en forêt boréale (CEDFOB).
Particulièrement délicieuse en tarte et en confiture, la chicouté est également utilisée pour aromatiser des alcools, comme de la bière et des spiritueux.