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Charles, quel est le parcours scolaire et professionnel qui t’a amené à combiner tes passions pour les langues, l’enseignement, la boulangerie et l’agriculture?
Un parcours n’est pas un grand fleuve tranquille. Il ne faut pas hésiter à changer d’idée. J’ai fait un diplôme d’études collégiales en langues au cégep du Vieux-Montréal, entrecoupé par la grève étudiante en 2012. Celle-ci m’a permis d’avoir un vrai contact avec la boulangerie, la meunerie et l’agriculture. J’ai étudié au cégep de Victoriaville en technique de maraîchage biologique avec des cours et un stage en grandes cultures, faisant le lien entre le grain et le pain. L’agronomie m’intéressait pour conseiller les producteurs, mais c’était trop axé sur les sciences pures.
J’ai lancé mon entreprise en louant deux hectares de terre en seigle et en blé. Les travaux étaient réalisés à forfait et je nettoyais moi-même les grains. J’en ai moulu une partie en farine. J’ai vécu de ma passion pendant trois ans. C’était peu rentable et je n’avais pas de qualité de vie. C’était une décision difficile d’arrêter mon entreprise. Au début, je l’ai vécu comme un échec. Je suis retourné aux études en enseignement. En entrant dans les classes, je me suis trouvé. Je ne regrette pas ma décision.
Il ne faut jamais lâcher ses rêves. Vivre de ses passions est l’idéal à atteindre, mais il faut penser à soi, à ses valeurs et à son bien-être. L’agriculture me manque. Un jour, je cultiverai à nouveau lorsque j’en aurai les moyens ou quand j’aurai l’occasion de prendre la relève.
À quoi ressemble une semaine type pour toi?
Les dimanches et lundis, je fais ma planification. J’enseigne la semaine et les samedis, je travaille à la boulangerie. À l’occasion, j’anime dans des foires agricoles des ateliers avec École-O-Champ.