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QUÉBEC — Bruno Letendre n’a pas l’habitude de mâcher ses mots. Le président des Producteurs de lait du Québec (PLQ) a vivement réagi aux propos des transformateurs de lait américains, qui accusent le Canada de pratiques commerciales déloyales relativement à leurs exportations de lait diafiltré. Il a déclaré que ceux-ci étaient les propres artisans de leur malheur.
Dans sa dernière édition, la Terre a rapporté que ces industriels rejetaient la faute sur les producteurs de lait canadiens afin de justifier le fait qu’ils devaient cesser de prendre livraison du lait des producteurs américains.
« C’est du pur cynisme », a déclaré Bruno Letendre en ouverture de l’assemblée générale annuelle de son organisation, le 12 avril, à Québec. Il a pointé du doigt l’indiscipline de production de ses confrères américains, encouragée par leurs transformateurs qui veulent exporter leurs produits dans un marché mondial déjà en surplus.
« Leur malheur, a-t-il déclaré, c’est justement de ne pas avoir de gestion de l’offre qui ajuste leur production aux besoins de leur marché. »
« Leur malheur, a-t-il ajouté, c’est aussi d’être à la merci de l’usine où ils livrent leur lait, qui peut unilatéralement mettre fin au contrat d’approvisionnement. »
Bruno Letendre a aussi fait un plaidoyer pour la gestion de l’offre, rappelant que ce modèle économique s’avère très efficace pour tempérer les fluctuations du marché des produits agricoles. Les PLQ pressent ainsi le gouvernement fédéral d’exclure le secteur laitier et la gestion de l’offre de la renégociation de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA).
« Le gouvernement canadien doit se tenir debout devant les États-Unis pour préserver intégralement la gestion de l’offre et refuser toute concession d’accès supplémentaire à notre marché. »