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En guise de représailles contre les tarifs des États-Unis sur son acier et son aluminium, le Mexique annonce une surtaxe de 20 % sur le porc américain.
Un premier tarif de 10 % est appliqué depuis le 5 juin sur le porc non transformé, essentiellement des fesses non désossées. Une seconde tranche de 10 % s’ajoutera à compter du 5 juillet. Le Mexique constitue la première destination pour le porc américain. En 2017, plus de 800 000 tonnes y ont été acheminées.
« L’escalade de ces disputes commerciales avec nos partenaires est lourde de conséquences sur l’Amérique rurale. Le Mexique représente 25 % de toutes nos exportations de porcs. Un tarif de 20 % vient éliminer notre capacité à compétitionner efficacement sur ce marché », a déclaré le président du Conseil national des producteurs de porcs [américains], Jim Heimerl.
De son côté, le porc canadien pourrait profiter de ce nouvel avantage sur son concurrent américain sur le marché du Mexique, estime le président-directeur général de Canada Porc International, Martin Lavoie. Le dirigeant ne croit pas que les exportateurs américains se tourneront vers le Canada pour écouler leur viande. « L’industrie est trop intégrée pour arrêter ce flot de produits », indique M. Lavoie. La question est plutôt de savoir qui absorbera le tarif de 20 %, s’interroge-t-il.
Impacts ici?
Cette nouvelle guerre commerciale pourrait avoir des impacts jusqu’au Québec. En effet, le marché américain sert de référence pour le calcul du prix des porcs commercialisés ici. D’ailleurs, les contrats à terme sur la bourse de Chicago ont fléchi à l’annonce du Mexique, avant de remonter quelque peu.
Le porc américain fait déjà face à une surtaxe de 25 % appliquée par la Chine, encore une fois en réponse aux mesures protectionnistes de l’administration Trump sur son aluminium et son acier.