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Alors que les exportations canadiennes de sirop d’érable cette année sont en bonne voie de fracasser le record de 160,78 millions de livres enregistré en 2021, les Producteurs et productrices acéricoles du Québec (PPAQ) misent sur les Australiens pour maintenir et poursuivre cette croissance à l’avenir.
« Nous avons fait une étude pour comparer deux marchés à fort potentiel, l’Australie et la Corée du Sud, et nous avons déterminé que l’appétit était plus important pour la clientèle australienne », explique Joël Vaudeville, directeur des communications aux PPAQ, qui s’empresse d’ajouter que les marchés principaux importateurs que sont les États-Unis, l’Allemagne, le Royaume-Uni et la France ne seraient pas négligés pour autant.
En date du 30 juin 2022, le Canada avait exporté pour 76,20 millions de livres, en comparaison de 72,74 millions de livres pour la période correspondante l’année précédente, soit une hausse de 4,6 %.
La demande croissante pour notre or blond a eu l’aide de dame Nature en 2022 alors qu’une récolte record de 211 millions de livres a été enregistrée plus tôt ce printemps. La réserve stratégique des PPAQ, qui était descendue à 37,3 millions de livres le 28 février 2022, était rendue à un niveau de 46,1 millions de livres en date du 6 septembre. Ce qui est encore toutefois bien loin des 104 millions de livres de sirop entreposés à la fin de l’année 2020.
« Nous nous sommes donné cinq ans pour renflouer la réserve stratégique », indique Joël Vaudeville. C’est évidemment la mauvaise saison de 2021 et sa récolte de 132,8 millions de livres – jumelée à la hausse des exportations – qui est en cause dans cette situation.
C’est d’ailleurs pour soutenir le renflouement de la récolte stratégique et l’accélération des ventes à l’exportation que les PPAQ avaient émis un nombre record de 7 millions d’entailles supplémentaires en décembre 2021. Un an plus tard, c’est moins du tiers qui a été installé – environ deux millions – alors que les acériculteurs ont jusqu’à la saison 2024 pour remplir leur engagement.
« Nous ne songeons pas à offrir une extension. Nous sommes persuadés que tout pourra être installé dans les délais impartis », indique le directeur des communications. Par contre, compte tenu des 5 millions d’entailles en attente, du niveau record de récolte en 2022, de l’incertitude des marchés liée à l’inflation et du risque de crise économique, aucune nouvelle entaille ne sera accordée en 2023.
Cette hausse constante des prix fait partie des négociations que mènent actuellement les PPAQ avec le Conseil de l’industrie de l’érable puisque la Convention de mise en marché du sirop se terminait avec la saison 2022. « Évidemment que l’inflation fait partie des discussions. Les producteurs ont eu à composer avec une augmentation du coût des intrants, convient Joël Vaudeville. Il faut maintenant s’entendre sur un prix qui est bon pour les deux parties, c’est-à-dire qui va à la fois couvrir le coût des acériculteurs, tout en permettant aux acheteurs de trouver leur compte. »