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La ministre fédérale de l’Agriculture, Marie-Claude Bibeau, a récemment profité de rencontres au Japon avec ses homologues des pays du G7 pour s’entretenir avec une représentante du Royaume-Uni sur des contraintes à l’exportation de bœufs et de porcs canadiens là-bas qu’elle juge « injustifiées ». « On a eu une discussion assez robuste », a fait valoir la ministre dans une entrevue accordée à son retour du Japon.
Le Royaume-Uni a récemment adhéré au Partenariat transpacifique global et progressiste, ce qui lui donne accès, en respectant le quota prévu en vertu de l’accord, au marché canadien pour ses fromages. En contrepartie, le Canada peut, en principe, exporter plus de porcs et de bœuf là-bas, mais serait freiné par des barrières de normes sanitaires, indique la ministre.
« Oui, [le Royaume-Uni nous donne] plus d’accès au marché, mais [il nous impose] des barrières non tarifaires. Il faut que ça change; il faut que ça bouge », exprime-t-elle, citant en exemple un produit utilisé au Canada pour le lavage de carcasses de bœuf que le Royaume-Uni ne reconnaît pas.
« J’ai demandé à ce qu’on règle ça une fois pour toutes. […] C’est aux équipes scientifiques [du Royaume-Uni] de venir faire le travail de vérification chez nous pour dire : ‘‘OK, on reconnaît que la façon de faire au Canada est différente de notre façon de faire. Ceci étant dit, le résultat est tout aussi bon.’’ »
Marie-Claude Bibeau a également discuté avec le ministre japonais de l’Agriculture, Nomura Testuro, d’une future « entente de zonage » qui permettrait au Canada de poursuivre les exportations de porcs là-bas, en cas de détection de la peste porcine africaine. Le Canada a déjà signé des ententes du genre, spécifie la ministre, avec l’Union européenne, les États-Unis et Singapour.
« On a signé ce qu’on appelle des ententes de zonage, c’est-à-dire que si ça frappe une région, on va circonscrire la région avec des périmètres de sécurité et on va être capables de démontrer aux pays avec qui on a signé ces ententes-là que les autres régions ne sont pas affectées et que les exportations peuvent se poursuivre », a-t-elle expliqué, se disant optimiste de s’entendre sous peu avec le Japon.
« Ça avance bien, ce n’est pas tout à fait prêt à signer pour le moment, mais j’ai confiance. Ils ont vraiment beaucoup besoin de notre porc », a fait remarquer la ministre.