Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
La France, par l’entremise de sa ministre de l’Écologie, Ségolène Royal, veut faire réduire les ventes d’herbicides à base de glyphosate en interdisant leur accès en libre-service dès le 1er janvier 2016.
Précisons que cette mesure ne concerne pas le domaine agricole, mais bien les ventes destinées aux quelque 17 millions de jardiniers amateurs français. Le journal d’information en ligne Le Monde révélait que les particuliers emploient au total 2 000 tonnes de glyphosate comparativement aux 8 500 tonnes utilisées par les agriculteurs et autres professionnels.
L’Association nationale de défense des consommateurs et usagers avait fait pression sur les dirigeants politiques français et européens pour suspendre la commercialisation du glyphosate en libre-service, notamment parce que « cette substance et son principal produit de dégradation, l’acide aminométhylphosphonique (AMPA), ont été retrouvés dans les produits alimentaires, les eaux et les sols, ce qui accroît l’exposition des consommateurs à ces produits [multiexposition] », écrivait l’Association dans un communiqué du 5 juin dernier.
Au final, les jardiniers français pourront continuer à acheter du désherbant à base de glyphosate, mais son accès sera limité et les détaillants seront invités à proposer des produits ainsi que des méthodes de jardinage plus écologiques.
Monsanto réagit
Relativement à cette annonce, Le Monde citait les réactions du fabricant Monsanto associé au fameux Roundup : « On est complètement abasourdi par cette opération de communication menée par Mme Royal. […] Elle s’acharne à stigmatiser notre marque », a réagi Yann Fichet, le directeur des affaires institutionnelles de Monsanto France, qui dit attendre « des clarifications ».