International 12 septembre 2017

Irma inquiète des maraîchers

La dévastation engendrée par l’ouragan Irma dans les Antilles et en Floride a de quoi inquiéter certains producteurs maraîchers du Québec.

Au premier chef, VegPro International, de Sherrington en Montérégie, qui cultive également des terres au centre de la Floride depuis plusieurs années déjà. En hiver, elle parvient ainsi à approvisionner le marché de laitues fraîches prêtes à manger.

Pour l’instant, l’entreprise n’était pas en mesure de préciser l’état de la situation, cherchant toujours à établir le contact et à obtenir un vol vers la Floride. Ses terres se trouvent à Belle Glade, au sud du lac Okeechobee situé sur la côte est. L’ouragan Irma a heureusement dévié de sa course et frappé de plein fouet la côte ouest de cet État. Rappelons que les inondations du mois dernier ont entraîné des dommages de plusieurs millions de dollars dans les champs des Van Winden en Montérégie.

Les Fermes Trudeau, de Saint-Mathieu-de-Beloeil, l’ont pour leur part échappé belle. La compagnie, qui produit des fines herbes, cultive environ 50 acres en République dominicaine. Situées dans les montagnes de l’intérieur, ses cultures ont été épargnées par l’ouragan Irma, qui a surtout frappé le long du littoral de ce pays.

« Il y a zéro problème et c’est mieux comme ça », se réjouit le fondateur de l’entreprise, Gérard Trudeau. Depuis trois ans, indique-t-il, celle-ci s’est aussi implantée au Mexique où elle cultive des légumes, transportés par camion vers le Québec en hiver.

Luc Lareault, pépiniériste, exporte ses plants de fraises en Floride, au Texas et en Louisiane, des États touchés par les ouragans Irma et Harvey. Crédit photo: Archives TCN
Luc Lareault, pépiniériste, exporte ses plants de fraises en Floride, au Texas et en Louisiane, des États touchés par les ouragans Irma et Harvey. Crédit photo: Archives TCN

Par ailleurs, la Pépinière Lareault compte des clients en Floride, en Louisiane et au Texas, où l’ouragan Harvey a également causé des dommages. L’entreprise y exporte ses plants de fraises. Luc Lareault, propriétaire, constate avec plaisir que « ça se passe presque normalement ».

« Il y a plus de peur que de mal », confie-t-il à la Terre, reconnaissant qu’il va peut-être y avoir un léger retard dans les livraisons. La Louisiane semble s’en tirer indemne, tandis que le retard au Texas pourrait atteindre une semaine. Pour l’instant, il est encore trop tôt pour se prononcer sur les délais en Floride, s’il y en a. Les producteurs de ces États cultivent les fraises sous paillis de plastique.

« On commence les livraisons en fin de semaine prochaine et il y a de bonnes chances que les fraises qui arriveront sur le marché l’hiver prochain proviennent de plants produits au Québec », affirme Luc Lareault.