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Percevant un attrait grandissant des Américains pour les fraises du Québec, l’industrie se mobilise pour inciter les agriculteurs à envisager davantage le marché des États-Unis. Éric Fréchette, dont l’entreprise exporte des petits fruits de l’autre côté de la frontière, est d’ailleurs en quête de nouveaux fournisseurs.
« Ça nous permettrait d’assurer un approvisionnement plus constant et de fidéliser la clientèle aux États-Unis. Ce serait un avantage pour les agriculteurs de se rallier », indique le président de Taste of the North, en entretien avec La Terre.
Lors d’un panel de discussion virtuel déployé en marge de l’assemblée générale annuelle de l’Association des producteurs de fraises et de framboises du Québec, ce dernier a par ailleurs souligné que les techniques de culture sous abris qui se perfectionnent au Québec confèrent une durée de vie plus longue aux fruits et facilitent leur transport sur de longues distances.
Un producteur de l’île d’Orléans, Guy Pouliot, qui exporte par ses propres moyens une partie de ses récoltes de fraises et qui en fait exporter une autre par Taste of the North, observe aussi un potentiel qui se développe sur le marché américain. Il souligne que les producteurs de la Californie, qui fournissent des fraises dans plusieurs points de vente aux États-Unis, connaissent leur lot de problèmes. « Leurs coûts de production augmentent aussi. […] Les fraises du Québec sont différentes, mais deviennent intéressantes [car les fraises américaines deviennent chères] », dit-il.
L’agriculteur précise néanmoins qu’exporter par ses propres moyens est complexe, notamment en raison de la logistique pour le transport et des efforts nécessaires pour le développement d’un réseau de clients. L’aide d’un intermédiaire « facilitateur », estime-t-il, devient donc intéressante pour les plus petits producteurs.
Bon pour le marché local
Yvanohé Brochu, producteur à Saint-Henri dans Chaudière-Appalaches, fait remarquer de son côté que le développement du marché de l’exportation contribuerait à désengorger le marché local et permettrait le maintien de meilleurs prix pour les agriculteurs. Éric Fréchette abonde dans le même sens, estimant que le Québec produit des volumes suffisants de fraises pour alimenter l’exportation. Il prévient toutefois les producteurs qu’il ne faut pas voir le marché des États-Unis comme une façon d’écouler les surplus. « Il faut le voir comme une clientèle à servir de façon constante et en qualité », souligne-t-il.