International 5 septembre 2017

Il faut bien se préparer avant d’entrer en Europe

« Il ne faut pas arriver sur le marché européen en cowboy et en amateur », lance Michel Audet, délégué général du Québec à Bruxelles et responsable des questions relatives à l’Union européenne.

L’entrée en vigueur provisoire de l’AECG, le 21 septembre, ouvre de nouvelles portes aux produits agricoles et agroalimentaires du Québec, mais il faut tenir compte des difficultés de ce marché de plus de 500 millions de personnes. « Nos attachés économiques connaissent très bien le territoire », précise Michel Audet en entrevue à La Terre.

Faire ses devoirs

Le délégué général du Québec à Bruxelles, Michel Audet, estime qu’il y a « beaucoup de potentiel » en Europe pour les produits agroalimentaires et de la mer du Québec. Crédit photo : MRI
Le délégué général du Québec à Bruxelles, Michel Audet, estime qu’il y a « beaucoup de potentiel » en Europe pour les produits agroalimentaires et de la mer du Québec. Crédit photo : MRI

Le délégué général conseille fortement aux entreprises de consulter les banques de données d’Export Québec, d’Affaires mondiales Canada, section AECG, ainsi que celle du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ). Il sera possible de déterminer la ligne tarifaire précise et le Système harmonisé (SH) de désignation et de codification de chaque marchandise exportable. À partir de là, on peut savoir quel sera le tarif douanier exact pour les cinq années à venir, la façon d’obtenir un contingent d’exportation de porc ou de bœuf, les règles d’origine à respecter, etc.

Il est également possible de connaître les principaux concurrents dans un pays donné d’Europe et d’isoler la place des États-Unis dans ce même marché. L’AECG va d’ailleurs consentir un avantage aux produits canadiens comparés à ceux du compétiteur américain qui ne bénéficieront pas d’accord de libre-échange avec l’Union européenne dans un avenir prévisible.

Les délégations du Québec peuvent accompagner les entreprises québécoises en Europe lors de missions, de participations à des salons et de contacts avec des acheteurs ou des agents commerciaux.

Potentiel

Le délégué général estime qu’il y a « plusieurs entreprises qui démontrent de l’intérêt » et qu’il y a « beaucoup de potentiel » en Europe pour les produits agroalimentaires et de la mer du Québec comme les petits fruits ou le sirop d’érable. En vertu de l’AECG, des tarifs qui varient de 6 % à 20 % seront éliminés sur cinq ans.

Michel Audet était présent à une rencontre organisée par le MAPAQ et Export Québec, le 29 août, à Drummondville. Elle regroupait le ministre Laurent Lessard, plusieurs délégués commerciaux du Québec en Europe et des représentants d’entreprises intéressées à ce marché. D’autres rencontres sont prévues cet automne.