Le 5^e conflit du bois d’œuvre entre le Canada et les États-Unis est ouvert. Le département du Commerce des États-Unis a finalement dévoilé les droits compensateurs qui vont varier de 3 % à 24 % en fonction des compagnies ciblées. Au Québec, le plus gros joueur, Résolu, s’en sortira avec une taxe moins élevée que plusieurs autres à 12,82 %.

Les autres entreprises visées sont Canfor (20,6 %), J.D. Irving (3,02 %), Tolko (19,50 %) et West Fraser Mill (24,12 %). Pour toutes les autres scieries canadiennes, les droits imposés à la frontière seront de 19,88 %. Il n’est pas clair si certains joueurs, comme les scieries frontalières, seront exemptés de ce dernier taux.

Le gouvernement américain affirme que le bois canadien provenant de conifères bénéficie de « subventions » déloyales équivalentes à ces pourcentages. En plus du bois d’œuvre comme tel, plusieurs produits issus de conifères comme des revêtements extérieurs (sidings), certains assemblages de bois ou des planchers sont aussi visés.

Les douanes imposeront des dépôts en argent à la frontière basés sur ces droits préliminaires. Ces derniers seront rétroactifs de 90 jours pour Irving et d’autres usines qui ne sont pas nommées. Le département du Commerce évalue les importations de bois d’œuvre canadien à 5,66 G$ US en 2016.

L’industrie québécoise, y compris Résolu, a dénoncé les droits compensatoires américains, qui représentent le 5^e conflit du bois d’œuvre. Le Conseil de l’industrie forestière du Québec demande le soutien d’Ottawa depuis des semaines.

Aide de Québec en vue

Concernant les usines touchées par les taxes, Québec s’est engagé à mettre rapidement sur pied un programme de garantie de prêts qui les soutiendra dès le premier jour. Selon diverses sources, il s’agirait d’un montant de 200 à 300 M$.

Le gouvernement Couillard enjoint toujours à Ottawa d’agir. Le fédéral entend toutefois prendre plus de temps pour ajuster son aide financière en fonction des droits imposés par les Américains, qui sont maintenant connus.