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Des groupes importants du secteur agricole et de l’ensemble de l’économie américaine élèvent la voix pour ne pas perdre les bénéfices qu’ils associent avec le maintien de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA).
Le président de l’importante American Farm Bureau Federation, Zippy Duval, a même réclamé un siège à la table des négociations parce qu’il craint que la fin de l’accord commercial mine les exportations agricoles américaines. Déjà, la simple incertitude face aux pourparlers a poussé des importateurs mexicains à se chercher de nouveaux fournisseurs de grains.
Une lettre signée par 87 groupes agricoles qui procurent 21 millions d’emplois aux États-Unis a été expédiée au secrétaire américain au Commerce, Wilbur Ross, le 25 octobre dernier, peu après le dépôt des principales demandes américaines pendant la 4e ronde. « Nous soumettons respectueusement qu’un retrait de l’ALENA nuirait immédiatement et substantiellement à l’industrie agricole et alimentaire américaine », peut-on lire dans cette lettre signée par des organisations comme Deere & Co, Land O’Lakes-Purina, National Association of Egg Farmers, U.S. Meat Export Federation, National Milk Producers Federation et plusieurs autres. Le site Internet farmersforfreetrade.com a été mis sur pied dans le même esprit.
On peut constater que ces groupes agricoles ont obtenu l’appui de membres du Congrès à Washington. « Là où l’agriculture et le commerce se rencontrent, on obtient des résultats. Embarquez donc avec moi », a d’ailleurs lancé le sénateur républicain Pat Roberts, président du comité sur l’agriculture du Sénat. Rappelons que le Congrès aura un rôle déterminant dans l’acceptation d’un nouvel accord et se prononcera sans doute sur un éventuel retrait de l’ALENA qui serait décrété par le président Trump.
Trois millions d’entreprises
Le 19 novembre, le négociateur du Canada aurait demandé à des membres de la Chambre de commerce des États-Unis de se manifester pour sauver l’ALENA. Selon Reuters, ce message du Canada aurait été lancé lors d’une rencontre avec environ trois douzaines de membres de cette chambre de commerce en marge de la 5e ronde de négociations à Mexico. Le plus gros lobby du monde des affaires était déjà actif pour défendre l’ALENA. « Toutes ces propositions [controversées de l’administration Trump] ne sont pas nécessaires et sont inacceptables », avait déjà déclaré Tom Donohue, président de cette Chambre, tel que rapporté par CNN. Ce dernier, qui représente trois millions d’entreprises, a même parlé de « pilules empoisonnées » pour décrire ces demandes américaines.
Demandes controversées des États-Unis
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