Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Au Japon, les astres sont alignés pour que le porc canadien s’empare du marché, au détriment de son principal compétiteur américain.
Lors d’une récente mission commerciale en sol japonais, les représentants des Éleveurs de porcs du Québec ont constaté à quel point le porc produit ici était recherché. « Nous n’avons eu que des éloges, résume le président des Éleveurs, David Duval. C’est un marché que tous les pays exportateurs voudraient avoir, très lucratif, mais les Japonais sont pointilleux. Nous avons travaillé très fort », souligne le dirigeant. Le Japon offre une valeur ajoutée d’une vingtaine de dollars par carcasse.
Dans le secteur du porc frais, le Canada croise le fer avec les États-Unis. « Les Américains sont en chute libre actuellement, alors que nous sommes en progression phénoménale », note M. Duval. Les hôtes nippons étaient d’ailleurs très fiers de montrer à la délégation canadienne les différences entre le produit orné d’une feuille d’érable et son concurrent des États-Unis, que ce soit en matière de couleur, de texture, de persillage, de fermeté du gras, de découpe ou d’emballage. « Tout était wow! » témoigne David Duval. Entre 2016 et 2017, les volumes de viande de porc canadien vendus au Japon ont bondi de 21 %. Les clients japonais ont toutefois avoué leur inquiétude face à la capacité du Canada de répondre à cette demande croissante.
Suffire à la demande
Le pays du Soleil levant présente donc un potentiel remarquable, et tous les éléments sont réunis pour développer ce marché. « Le taux de change est avantageux, le Partenariat transpacifique nous donne un atout sur les Américains, et nous sommes exempts de ractopamine », précise David Duval. De plus, la production porcine locale, qui approvisionne 50 % du marché intérieur, diminue. « Nous sommes bien positionnés pour répondre à la demande. Nous avons juste à bien faire notre travail, toute la filière ensemble », conclut le président des Éleveurs. Depuis 2009, le volume de production du Québec a chuté d’un million de têtes.