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RIVIÈRE-BEAUDETTE — Le village de Rivière-Beaudette, en Montérégie, n’est pas éclairé par des lampadaires, mais par les décorations de Noël de Christiane Bériault-Lalonde.
Cette agricultrice commence l’installation de ses décorations aussitôt que les labours sont terminés, en novembre. Le chantier prend près de trois semaines! Tout y est : une cinquantaine de figurants illuminés, une crèche, une rampe de lancement pour le traîneau du père Noël, une maison de petite fille décorée autant à l’intérieur qu’à l’extérieur, un traîneau tiré par des rennes, un fort gardé par des soldats entourant le royaume du père Noël et une grande roue, où chaque siège est occupé par un ourson! « C’est mon mari qui l’a fabriquée. Il a également conçu un moulin à vent de Noël; les deux fonctionnent réellement avec un moteur », illustre Christiane Bériault-Lalonde.
Et l’intérieur de sa maison? « Il y a autant de décorations en dehors qu’en dedans », jure-t-elle, énumérant la présence d’un minivillage, d’anges en mouvement et de sept sapins de Noël.
Caméras de surveillance
Tout ce spectacle ne passe pas inaperçu. Des passants s’arrêtent pour contempler le travail ou faire un brin de jasette. « Des gens me laissent également des lettres disant qu’ils me remercient d’égayer leur Noël et de leur rappeler des souvenirs », indique-t-elle.
Malheureusement, tous ne sont pas aussi civilisés. Au grand désarroi de Mme Bériault-Lalonde, des jeunes sont déjà venus en pleine nuit détruire ses personnages à coups de bâtons de hockey. Et pratiquement chaque année, des personnes lui ont volé des décorations. « J’ai déjà acheté des lumières que j’ai placées à côté d’une affiche sur laquelle j’avais écrit : “Si vous en avez vraiment besoin, prenez celles-là au lieu de voler celles qui sont installées” ». Les vols ont continué jusqu’au jour où le couple a posé des caméras surveillance.
La piqûre
Christiane Bériault-Lalonde appréciait l’époque où son défunt mari installait les décorations avec elle. « À l’occasion, il me faisait une surprise en me donnant un nouvel objet qu’il avait acheté au magasin. C’était notre passion à tous les deux », se remémore-t-elle. La dame de 66 ans se dit parfois qu’elle devrait moins en faire, « mais la piqûre finit par me reprendre chaque année; c’est plus fort que moi. Et je continuerai tant que je serai capable », conclut-elle.