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Les producteurs de pommes ont soulevé des inquiétudes concernant le déclin des ventes de pommes à l’état frais.
Lors de l’assemblée générale annuelle le 19 janvier dernier, le président réélu de la Fédération des producteurs de pommes du Québec, Steve Levasseur, n’a pas caché ses préoccupations face à cette diminution depuis dix ans, marché qui accapare maintenant 38 % du volume total au Québec par rapport à 75 % dans le reste du Canada.
Cette baisse s’expliquerait par des normes commerciales pour le marché frais de plus en plus élevées sur le plan de la fermeté et du calibre ainsi que par de nouveaux procédés de traitement obligatoires à l’entreposage sous AC. La large part de la production occupée par la pomme McIntosh (53 %) au Québec, une pomme moins ferme, jouerait aussi un rôle.
Les producteurs font face à une concurrence de plus en plus féroce des autres régions du globe et la force du dollar est loin d’aider. Les importations ont progressé de 72 % en dix ans et elles vont se maintenir à un niveau historique en 2011-2012, à 190 000 tonnes métriques. De plus, le Canada exporte seulement la moitié des volumes de pommes qu’il vendait à l’étranger il y a dix ans.
Malgré ce contexte défavorable, les pomiculteurs ont bénéficié de prix raffermis en 2010 par rapport à l’année précédente pour les pommes vendues à l’état frais (+2,9 %) et pour celles destinées à la transformation (+13 %). Selon la Fédération, la vente à l’état frais a rapporté 13,15 $ du minot en 2010 et 3,21 $ pour la pomme de transformation.
L’absence de surplus de pommes en provenance de l’État de Washington et la hausse du prix mondial du concentré de pomme ont été des facteurs décisifs. En moyenne, le prix de marché est demeuré « assez stable », à environ 7 $/minot entre 2006 et 2010.