Actualités 29 septembre 2014

Ici, c’est country!

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Comme son nom l’indique, le country est plus populaire à la campagne qu’à la ville, et ça s’explique. D’abord, les postes de radio ruraux en font tourner davantage. Ceux des villes n’ont pas le droit de le mettre au menu parce qu’il ne correspondrait pas au « son » que leurs auditeurs privilégient… La saucisse Hygrade, quoi !

Ensuite, le country raconte des histoires qui correspondent davantage au rythme plus lent des campagnes. Plus concret aussi, il va volontairement chercher la simplicité. Voilà comment Geneviève Néron, du groupe Madame Moustache, explique la grande présence de cette musique dans les campagnes.

La popularité de nos cowboys chantants vient aussi du fait qu’ils n’ont pas peur du boulot.

« Les chanteurs country travaillent comme des bêtes pour se faire connaître. J’ai un chalet de pêche à Mont-Laurier. Je vois des chanteurs country venir porter eux-mêmes leur CD au dépanneur du village pour qu’il le vende », raconte la chanteuse et bassiste du groupe.

Madame Moustache a déjà deux albums à son actif : Au nom du countr(i) et Maison mobile. Les membres du groupe estiment que leur musique est à cheval entre le country et la musique émergente pop. Ils se produisent peu à Montréal, mais beaucoup en région. Les gens de l’Abitibi considèrent leur style comme du rock agricole. Au Lac-Saint-Jean, on parle plutôt de country urbain. « Sur la Côte-Nord, c’est du country effronté », a rapporté Geneviève Néron. Il n’y a pas une campagne, mais des campagnes.

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Accueil
Madame Moustache reconnaît que les chanteurs peuvent insuffler du dynamisme dans les régions où ils se produisent; les membres du groupe s’en réjouissent. Il semble cependant que le groupe se produise pour son propre plaisir.

« Madame Moustache joue beaucoup dans de petites villes, et l’accueil chaleureux qu’on y reçoit est la raison pour laquelle nous faisons ce métier. J’ai fait beaucoup de tournées au théâtre et en musique. C’est tellement valorisant de se sentir près de nos publics. Les gens viennent nous parler, et c’est un grand plaisir de découvrir les richesses de chaque village. C’est une source d’inspiration incroyable », confie-t-elle.

Plusieurs chansons du groupe portent d’ailleurs le nom d’endroits où ils ont donné des spectacles comme Val-d’Or (Poto 55), Roméo et Joliette, Grenoble, etc.

Sur une note plus pessimiste, la chanteuse et comédienne déplore la diminution des aides gouvernementales aux artistes. Selon elle, les coupes de Stephen Harper font mal. « Les ventes d’albums diminuent, et les gens vont moins voir de spectacles, observe-t-elle. Quand le public va s’en rendre compte, il sera trop tard. »

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