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Le monde agricole pleure la perte d’un grand spécialiste de la phytogénétique. Roger Doucet a consacré sa vie à l’enseignement, à la recherche et à l’écriture. Diplômé en agronomie, il a notamment fondé le département de phytotechnie à l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec de Saint-Hyacinthe, qu’il a dirigé pendant 12 ans.
Il s’est ensuite dévoué à la recherche scientifique sur l’amélioration génétique des légumes. Il a signé huit ouvrages éducatifs de référence, dont le livre La science agricole : climat, sols et productions végétales, publié en 1992. Son dernier livre a été publié l’an dernier.
Dans un portrait de lui, publié en 2010, le site Potager d’antan décrivait Roger Doucet comme « un agronome qui passera à l’histoire », rapportant qu’il a en outre développé, dans les années 1960 et 1970, des cultivars de concombres, de tomates, de soya, de rutabagas et de haricots, « déjà considérés aujourd’hui comme appartenant à notre héritage agroalimentaire ». On y précise qu’il a créé 12 cultivars de tomates, toutes se terminant par « bec », notamment Rosabec, Petitbec, Maskabec et Itabec, dont les semences ont été déposées à la banque de Saskatoon pour la postérité. On lui doit également la tomate carrée (oui, oui, carrée), hybridée de la tomate italienne, aux angles prononcés et assez durs et qui fut cultivée plusieurs années au Québec pour la conserverie.
Étonnamment, le nom de Roger Doucet est resté peu connu du grand public. « Il était tellement discret! Mais je n’ai jamais eu un écrivain de cette stature », explique son éditrice, Aline Côté, des Éditions Berger. « Il était toujours à la fine pointe des connaissances, peu importe son âge. C’était un avant-gardiste. Il y a plusieurs années, on parlait d’ADN et de génétique et déjà il me
disait : ‘‘C’est là qu’on s’en va…’’ »