Forêts 15 juillet 2024

La forêt privée prioritaire dans la modernisation du régime forestier

La forêt privée pourrait être appelée à jouer un grand rôle dans la modernisation du régime forestier. En dévoilant le rapport synthèse de la consultation publique sur l’avenir de la forêt, le 28 juin, la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette Vézina, a souligné que la forêt privée occuperait un des quatre axes prioritaires d’une éventuelle réforme. 

La volonté de modernisation du régime forestier est une bonne chose, mentionne le directeur général de la Fédération des producteurs forestiers du Québec, Vincent Miville.

Le quatrième axe est sur la forêt privée, c’est quand même super intéressant dans la mesure où auparavant, ce n’était pas toujours un fait acquis de discuter de forêt privée, particulièrement quand on parle de régime forestier.

Vincent Miville, directeur général de la Fédération des producteurs forestiers du Québec

La majorité des pistes de réflexion figurant dans le mémoire déposé par la fédération ont été retenues, poursuit-il, notamment l’enjeu de l’environnement d’affaires favorable pour les propriétaires forestiers. « Autant qu’on parle d’un marché pour écouler leur bois, c’est-à-dire moins de concurrence sur le plan de la forêt publique, des prix et des conditions de mise en marché qui soient favorables, [on parle aussi d’un] environnement réglementaire qui leur permette d’opérer, parce que ce qu’on constate est qu’il y a de plus en plus de réglementations environnementales qui viennent se superposer [notamment du côté des municipalités… et] les producteurs ont de plus en plus de misère à réaliser leurs opérations de manière rentable », dit-il. Une résolution sur la protection du droit de produire des propriétaires forestiers, adoptée en assemblée générale annuelle, le 7 juin, trouve écho dans le rapport. Il faudra voir par la suite si le ministère des Ressources naturelles et des Forêts aura la capacité de répondre à cet enjeu, puisque d’autres ministères sont également concernés, mentionne Vincent Miville.

Le ministère précise que le travail d’analyse et de réflexion des pistes de solutions proposées durant les consultations se poursuivra au cours des prochains mois pour définir les orientations concrètes à privilégier et les actions à entreprendre.