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Les femmes ont du talent pour l’investissement, plus qu’elles ne le pensent bien souvent. Plusieurs études le confirment, dont celle de Fidelity qui a mis en lumière un phénomène intéressant : 50 % des femmes s’intéressent davantage à l’investissement depuis la pandémie. Malgré une certaine appréhension, avec seulement 40 % se sentant à l’aise avec leurs connaissances en la matière, les femmes investisseuses surpassent les hommes dans ce domaine avec des rendements supérieurs de 0,4 % en moyenne sur une période de 10 ans.
Cela peut sembler peu, mais à long terme, ce sont des centaines de milliers de dollars qui s’ajoutent au patrimoine, rappelle Karman Kong, autrice du livre Elle investit : bâtir sa richesse grâce à la Bourse, qui a fait grand bruit lors de sa publication au printemps 2023.
Pourquoi les femmes réussissent-elles mieux? « Elles préfèrent généralement adopter une stratégie d’investissement à long terme, qui résiste mieux aux fluctuations du marché », explique Mme Kong, alias @elleinvestit sur Instagram.
Cela, Roberto Ménard, planificateur financier chez Valeurs mobilières Desjardins, est en mesure de le constater au quotidien dans son métier. Parmi sa clientèle, il compte un bon nombre de producteurs et de productrices agricoles.
« Au sein de ces entreprises, ce sont majoritairement les femmes qui prennent en charge les tâches administratives et la gestion des finances, de la ferme et de la famille. Elles sont disciplinées et ont le réflexe de consulter les professionnels, que ce soit un conseiller, un comptable ou un notaire, quand elles en ont besoin. Elles veulent s’assurer que les stratégies que chacun propose sont harmonisées. C’est une de leurs grandes forces », soutient Roberto Ménard.
Par ailleurs, la gestion de l’épargne et de l’investissement s’exerce de manière particulière dans les entreprises agricoles. Pour les propriétaires, la ferme, c’est leur fonds de retraite.
« Ils s’octroient un salaire qui couvre tout juste leurs dépenses et réinvestissent les fonds qui restent dans la ferme. S’ils mettent moins d’argent dans le REER et le CELI, ils accumulent des droits de cotisation au fil des années. C’est au moment de la vente de la ferme que ces véhicules de placement vont être utiles. Comme ils ont une entrée de fonds importante, ce sera avantageux pour eux de les maximiser », affirme Roberto Ménard.
C’est aussi à cette étape de leur vie que le besoin d’un plan financier se fait particulièrement sentir pour s’assurer une retraite paisible, ajoute-t-il.