Actualités 25 septembre 2014

Fini le gazon! Place à l’aménagement comestible!

Andre-Nault-potager-urbain

André Nault ne tond plus son gazon. D’ailleurs, il ne sait plus trop bien où se trouve sa vieille tondeuse. Précurseur, l’an dernier, il a totalement fait disparaître la pelouse qui ornait le devant de son bungalow à Sherbrooke. Écologiste convaincu, il comprend bien les sentiments qui animent le couple de Drummondville, Josée Landry et Michel Beauchamp, qui ont aménagé un potager urbain. Pour défendre leurs précieux légumes, ceux-ci ont organisé un bed-in dimanche dernier (lepotagerurbain.com).

Ce qu’André Nault nomme un « aménagement comestible » lui a fourni plus de 80 douzaines de concombres frais, une centaine de livres de tomates et du chou pour tout l’hiver.

« Mon plus grand bonheur, c’est de voir mes 5 petits-enfants se balader dans le jardin et manger de beaux légumes frais », témoigne-t-il. Bien connu à Sherbrooke, André Nault est président des Amis(e) de la Terre et fondateur du Marché de solidarité où les consommateurs sont mis en relation directe avec les producteurs agricoles de la région.

« C’est le fait de se déconnecter de notre alimentation qui est dangereux, affirme-t-il. On se fie aux cinq plus grands distributeurs alimentaires pour la qualité de nos aliments. »

À la suggestion d’un ami architecte, André Nault a opté pour un jardin en forme de rayon de soleil, représenté par des dalles. En plus de constituer une plate-forme solide pour circuler et travailler dans son jardin, ces dalles emmagasinent la chaleur du soleil durant le jour pour la diffuser la nuit venue. Le jardin a été nommé Marie-Soleil en l’honneur de l’une de ses petites-filles.

Le jardin a été particulièrement généreux. Outre les concombres, André Nault estime avoir récolté 27 kg (60 lb) de fèves vertes, près de 90 kg (200 lb) de tomates, sans compter la dizaine de melons de Montréal, les poivrons doux, betteraves, navets et cerises de terre. Mieux, le jardin lui a remonté le moral après les travaux de drainage.

« C’est plus positif mentalement qu’une pelouse », conclut-il, convaincu plus que jamais qu’une pelouse constitue « une idiotie complète ».

Le voisinage, témoignent André et son épouse Carmen, ont bien réagi à l’aménagement comestible. Plus d’une fois au cours de l’été, des passants ont même demandé à faire visiter le jardin aux enfants. Les jardiniers n’ont à signaler aucun vol ou vandalisme, croyant que leur jardin suscite un certain respect.