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Dès le 22 juin prochain, les employés des usines du géant de l’agroalimentaire Olymel ne toucheront plus la prime de 2 $ de l’heure dont ils bénéficiaient depuis la fin mars en raison de la COVID-19, a appris La Terre.
Le président-directeur général de l’entreprise, Réjean Nadeau, a communiqué cette décision dans une note interne. « À l’instar du déconfinement et de la reprise graduelle des activités que l’on observe dans l’ensemble du pays, Olymel annonce pour les secteurs d’activités qui recevaient encore la prime temporaire, qu’elle prendra fin le 22 juin prochain », peut-on lire.
Cette prime visait à « soutenir les efforts » des employés en période difficile. L’entreprise emploie 15 000 personnes au Canada, dont 10 000 travailleurs au Québec.
« Trop tôt »
Le président de la Fédération du commerce de la Confédération des syndicats nationaux (FC-CSN), David Bergeron-Cyr, estime aussi que cette décision survient « beaucoup trop tôt ».
« Les employés ne comprennent pas, car ils travaillent dans un des secteurs les plus dangereux après le domaine de la santé. Ça cause énormément de frustration », soutient-il, précisant que certains employés menacent de ne plus porter leur masque.
La FC-CSN, qui représente environ 3500 travailleurs dans six usines et un entrepôt appartenant à Olymel, prévoit faire des pressions auprès de l’employeur afin que cette prime soit maintenue jusqu’à ce qu’un vaccin contre la COVID-19 soit disponible.
Appelé à réagir à cette décision, le président des Éleveurs de porcs du Québec (EPQ), David Duval, croit pour sa part que cela envoie un bon signal à l’industrie. « La COVID-19 a amené son lot de problèmes et on revient tranquillement à une situation normale. C’est de très bon augure », affirme-t-il. Au moment de publier la nouvelle, Olymel n’avait pas encore rappelé La Terre.